Deux articles décrivent une manœuvre politique visant à insérer la suspension de la réforme des retraites dans le budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Selon Le Télégramme, « un Conseil des ministres est programmé ce jeudi pour ajouter la « suspension de la réforme des retraites » au PLFSS », montrant une option consistant à recourir à la voie budgétaire plutôt qu’à un amendement. Cette approche intervient dans un contexte où LFI et RN dénoncent une entourloupe et où les échéances budgétaires sont serrées: dans le cadre du PLFSS, le vote n’est pas garanti et, en cas de blocage, l’article 47 alinéa 1 permettrait de mettre en œuvre des dispositions par ordonnance. Le PLFSS est présenté comme d’une rigueur financière, avec une intention de limiter la hausse des dépenses d’assurance maladie à 1,6 % et d’atteindre sept milliards d’économies dans le secteur de la santé, selon les analyses des partenaires sociaux et de l’exécutif.
Dans le cadre du PLFSS, la suspension est inscrite au budget de la Sécurité sociale
Selon Le Télégramme, « un Conseil des ministres est programmé ce jeudi pour ajouter la « suspension de la réforme des retraites » au PLFSS », montrant une option consistant à recourir à la voie budgétaire plutôt qu’à un amendement. Cette approche intervient dans un contexte où LFI et RN dénoncent une entourloupe et où les échéances budgétaires sont serrées : dans le cadre du PLFSS, le vote n’est pas garanti et, en cas de blocage, l’article 47 alinéa 1 permettrait de mettre en œuvre des dispositions par ordonnance.
« Si le Parlement ne s’est pas prononcé dans un délai de cinquante jours, les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance », rappelle le texte constitutionnel cité dans les analyses, et la question demeure : le texte de l’ordonnance peut (ou doit) tenir compte des amendements et des votes parlementaires sur le PLF et doit-il être ratifié, selon le juriste Jean-Pierre Camby, professeur associé à l’université de Versailles-Saint-Quentin.
Le PLFSS mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2 serait d’une « exceptionnelle rigueur financière », et l’exécutif vise à limiter la hausse des dépenses d’assurance maladie à 1,6 %, tout en prévoyant sept milliards d’économies dans le secteur de la santé, ce qui rend la mesure politiquement sensible pour les oppositions et les partenaires sociaux.
Par ailleurs, Capital souligne que l’annonce d’une insertion par lettre rectificative a été présentée comme une manière d’éviter que le calendrier parlementaire n’empêche l’adoption de la mesure si le recours à des ordonnances devenait nécessaire. Frédéric Valletoux, président de la commission des affaires sociales, a qualifié ce recours de « compromis » dans le contexte, en précisant que « remettre en cause le démarrage dès jeudi de l’examen des articles et des amendements, puisque finalement la lettre rectificative, ça aurait la forme juridique d’un nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale ».
Réactions et enjeux parlementaires
Du côté des oppositions, les débats portent sur le calendrier et la faisabilité d’un montage qui pourrait éviter le débat parlementaire sur la réforme. Le texte du PLFSS et les délais imposent un équilibre entre l’exécutif et les parlementaires, avec des craintes sur la possibilité de modifier le cours des débats en cours.
Frédéric Valletoux affirme : l’idée de recourir à une lettre rectificative pour intégrer une mesure aussi sensible est un « compromis » et il ajoute que l’annonce pourrait « remettre en cause le démarrage dès jeudi de l’examen des articles et des amendements, puisque finalement la lettre rectificative, ça aurait la forme juridique d’un nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale ».
De son côté, Jean-Pierre Farandou, le nouveau ministre du Travail, a conseillé à Frédéric Valletoux de perdre « le moins de temps possible ». L’ancien patron de la SNCF reconnaît toutefois qu’il appartient au président de la commission des affaires sociales de fixer le calendrier de travail.
Selon Le Monde, l’option par lettre rectificative peut permettre d’inscrire la suspension même si le Parlement s’oppose au texte, et le démarrage de l’examen du budget pourrait être repoussé, ce qui alimente les discussions sur le calendrier et les suites législatives.