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Lors du sommet de l’ASEAN à Kuala Lumpur, le président des États-Unis Donald Trump a présidé la signature d’un cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge, marquant une étape diplomatique majeure dans le dossier frontalier. Cette initiative, accompagnée d’une série d’accords commerciaux, vise à stabiliser une zone de conflit ancien et à relancer les relations économiques entre Washington et trois pays de l’Asie du Sud-Est. Le cessez-le-feu Thaïlande Cambodge a été signé en présence des dirigeants des trois pays concernés et devrait s’appuyer sur des mesures concrètes de désengagement militaire.
Participants et déclarations
La cérémonie de signature a réuni le président Donald Trump, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul et le Premier ministre cambodgien Hun Manet. La signature s’inscrit en prolongement d’une trêve obtenue en juillet, après des combats frontaliers qui avaient fait des dizaines de morts.
- Donald Trump : « Nous avons fait quelque chose que beaucoup disaient impossible. »
- Anutin Charnvirakul : l’accord crée « les bases d’une paix durable ».
- Hun Manet : a qualifié la journée d’« historique ».
- Anwar Ibrahim : « La réconciliation n’est pas une concession mais un acte de courage. »
Principaux termes du cessez-le-feu
La première phase de l’accord prévoit des mesures destinées à réduire immédiatement les risques de reprise des hostilités le long d’une frontière disputée depuis des décennies.
- Libération de 18 soldats cambodgiens détenus en Thaïlande.
- Retrait d’armes lourdes et déminage de certaines zones frontalières.
- Déploiement de troupes malaisiennes pour garantir la stabilité et prévenir la reprise des combats.
- Rappel : la frontière litigieuse s’étend sur environ 800 km et trouve son origine dans un traité français de 1907; certaines zones comprennent des temples millénaires de l’époque d’Angkor.
Le cessez-le-feu signé dimanche réaffirme et précise des engagements déjà négociés en juillet, après cinq jours de combats meurtriers qui avaient causé de nombreux déplacés.
Images des zones affectées
Des dommages importants ont été constatés dans des localités frontalières touchées par les affrontements, illustrant l’ampleur de la crise humaine et matérielle.
- Un magasin et une station-service ont été atteints par de l’artillerie, faisant plusieurs victimes.
- Des villages ont construit de nouveaux abris anti-bombes et les opérations de déminage restent un défi majeur.
Accords commerciaux signés lors du sommet
Outre le cessez-le-feu, Donald Trump a signé des accords commerciaux séparés avec la Thaïlande, le Cambodge et la Malaisie, incluant des engagements sur les minéraux critiques.
- Engagements pour réduire la plupart des barrières commerciales aux exportations américaines, notamment agricoles.
- Tarifs américains sur ces trois pays restés à 19 % selon les communiqués.
- Principaux engagements annoncés :
- Thaïlande : achat annuel de 2,6 milliards USD de produits agricoles américains, 5,4 milliards USD d’énergie et acquisition de 80 avions (valeur annoncée 18,8 milliards USD).
- Cambodge : coopération avec Boeing pour soutenir le développement de l’écosystème aéronautique cambodgien.
- Malaisie : achats pouvant atteindre 3,4 milliards USD par an de gaz naturel liquéfié, 200 millions USD par an de charbon et produits de télécommunications, achat initial de 30 avions (option pour 30 supplémentaires) et investissements en capital aux États-Unis totalisant 70 milliards USD.
- La Malaisie s’est engagée à ne pas interdire ni imposer de quotas sur l’exportation vers les États-Unis de minéraux critiques ou de terres rares, et à ne pas restreindre la vente d’aimants de terres rares aux entreprises américaines.
Réactions, scepticisme et défis à venir
Des observateurs et spécialistes mettent en garde contre la portée limitée de l’accord, estimant qu’il s’agit surtout d’un rappel formel d’une trêve plutôt que d’une résolution durable des différends frontaliers.
- Sébastian Strangio (journaliste et auteur) : l’accord n’aborde pas la question fondamentale de la démarcation précise de la frontière et apparaît comme une version formalisée de l’accord du 28 juillet.
- Shiro Armstrong (professeur d’économies) : les accords économiques risquent d’affaiblir l’unité de l’ASEAN et les principes de traitement égalitaire au sein du bloc.
- Sur le terrain, la situation demeure fragile : violences sporadiques, déminage complexe et tensions persistantes dans les zones contestées.
- Des habitants thaïlandais considèrent l’accord comme « le début de la fin » du conflit, mais restent prudents quant à son application réelle.
Itinéraire et suite de la visite de Donald Trump
La visite de six jours en Asie de Donald Trump doit se poursuivre avec plusieurs rencontres bilatérales importantes, dont une première entre le président américain et le dirigeant chinois Xi Jinping depuis 2019.
- Prochaine étape : déplacement au Japon pour rencontrer la nouvelle première ministre Sanae Takaichi.
- Ensuite : déplacement en Corée du Sud où une rencontre en marge du forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) est attendue, incluant la rencontre prévue avec Xi Jinping.
Points à suivre
Plusieurs éléments resteront déterminants pour l’avenir du cessez-le-feu et la stabilité régionale :
- L’application effective des mesures de retrait des armes et du déminage.
- Le déploiement et le rôle des troupes malaisiennes sur le terrain.
- La capacité des parties à négocier la démarcation frontalière sur le long terme.
- L’impact des accords commerciaux sur la cohésion de l’ASEAN et les équilibres économiques régionaux.

