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Grokipedia: Elon Musk lance une encyclopédie IA face à Wikipédia

by charles
France

Grokipedia, encyclopédie générée par IA lancée par Elon Musk, est présentée comme le concurrent de Wikipédia. La version 0.1 compte déjà plus de 885 000 définitions et, selon les messages publiés sur X, une version 1.0 prometteuse, « dix fois meilleure » que la 0.1, qui est déjà « meilleure que Wikipédia à (son) avis ». Le projet est décrit comme ouvert et libre d’accès, avec le slogan « Le but de Grok et de (Grokipedia) est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité », a affirmé l’homme le plus riche du monde, qui a précisé que le programme informatique de l’encyclopédie était en accès libre (open source). « Tout le monde peut donc l’utiliser pour n’importe quoi gratuitement. » Des questions subsistent sur l’orientation des résultats et sur les réactions des médias et des responsables politiques.

À propos du lancement et des promesses autour de Grokipedia

Elon Musk et xAI ont mis en ligne Grokipedia ce lundi 27 octobre 2025, présenté comme le concurrent de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, et la version 0.1 affiche déjà plus de 885 000 définitions, avec plus de sept millions de contenus dans leur version anglaise sur Wikipédia. Dans un message publié sur X, Musk a promis l’arrivée prochaine d’une version 1.0, « dix fois meilleure » que la 0.1, qui est déjà « meilleure que Wikipédia à (son) avis ». Le lancement a été précédé d’un report de quelques jours, motivé par la nécessité d’un « travail supplémentaire pour purger la propagande », selon les responsables impliqués.

Elon Musk présente Grokipedia pour concurrencer Wikipédia
Annonce de Grokipedia et ouverture supposée de sa version open source.

La présentation du projet insiste sur le fait que le contenu est généré par intelligence artificielle et que Grok, l’assistant IA, cite également plusieurs sources sur chaque page. À l’image d’autres voix de droite, des responsables républicains ont critiqué Wikipédia et ses « biais » supposés, tout en saluant l’idée d’un nouvel outil qui promet, selon les mots du fondateur, « la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ». Le récit officiel rappelle par ailleurs que Wikipédia, créée en 2001, est gérée par des bénévoles et largement financée par des dons, tout en affirmant que Grokipedia s’inscrit dans une dynamique différente grâce à l’IA et à un code source libre.

Des contenus controversés et des réactions mitigées

Le contenu de Grokipedia, tel que rapporté, témoigne d’une orientation des résultats. Dans les premiers paragraphes de résumé, la plate-forme indique que le patron de Tesla et SpaceX a « influencé le débat » sur plusieurs sujets, ce qui lui a valu « des critiques des médias traditionnels qui font preuve de penchants à gauche dans leur couverture ». Concernant le mouvement des droits civiques « Black Lives Matter », Grokipedia écrit qu’il a « mobilisé des millions de personnes ». « Cependant, ces manifestations ont entraîné des émeutes, (…) les plus coûteuses de l’histoire des assurances pour les dommages aux biens », poursuit l’encyclopédie, sans mentionner, comme le fait Wikipédia, que « la grande majorité des manifestations de 2020 se sont déroulées dans le calme ». Autre exemple, la page consacrée à l’éditorialiste conservateur Tucker Carlson, qui souligne son « rôle (…) dans la dénonciation des biais systémiques du journalisme traditionnel ». Elle renvoie à un article du site Newsweek qui ne mentionne ces biais que dans des citations de Tucker Carlson lui-même.

Des pages évoquent aussi Grok comme un contenu généré par l’intelligence artificielle et soulignent la présence d’une approche distincte de Wikipédia, tout en signalant que la naissance de Grokipedia a été saluée par des personnalités de droite; certains parlent même de l’adhésion d’Alexandre Douguine, qu’ils décrivent comme qualifiant l’article le concernant de « neutre », « objectif » et « juste » alors que Wikipédia serait, selon lui, « diffamatoire ». En parallèle, des enquêtes ont été menées par des élus américains sur des « manœuvres organisées (…) pour influencer l’opinion américaine (…) en manipulant des articles Wikipédia ». Ces éléments soulignent un cadre de débats entre neutralité perçue et orientation partisane dans les contenus en ligne.

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