Home ActualitéSécurité et défenseFashir (Soudan) : le RSF transforme les tueries en « jeu »

Fashir (Soudan) : le RSF transforme les tueries en « jeu »

by Sara
Soudan

Des vidéos et témoignages diffusés sur les réseaux sociaux accusent les Forces du Soutien Rapide (RSF) d’avoir transformé les exécutions à Fashir en une « mise en scène » destinée à intimider, venger et terroriser la population civile. Les internautes et des organisations locales affirment que ces actes relèvent de crimes de guerre et s’apparentent, selon eux, à une campagne d’épuration ethnique visant les civils du Darfour.

Cadre légal et qualification des faits

Sur le plan juridique, la définition des crimes de guerre inclut le meurtre intentionnel de civils, la torture, les prises d’otages et la destruction de biens sans motif militaire valable.

Le Statut de la Cour pénale internationale (article 8) énumère ces infractions. Référence : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2011/1/4/%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AD%D9%83%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%86%D8%A7%D8%A6%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D9%8A%D8%A9

Selon des observateurs et internautes, les pratiques observées à Fashir dépassent les « exactions isolées » et s’inscriraient dans une logique systématique d’éradication de populations civiles.

Images, vidéos et usage des réseaux sociaux

De nombreuses séquences montreraient des exécutions filmées et revendiquées par des membres du RSF. Ces publications ont déclenché une onde de choc sur les plateformes, où des internautes dénoncent la « mise en scène » des crimes.

Quelques publications citées :

  • Tweet de Hiba Shookari appelant à la mobilisation médiatique : https://twitter.com/hibashookari/status/1983484057167270117
  • Publication signalant l’extorsion et les menaces envers des captifs : https://twitter.com/Sudan_tweet/status/1983513884708179969
  • Vidéo d’un milicien encourageant les massacres : https://twitter.com/SudanPlusNews/status/1983501512199291190
  • Réaction dénonçant le discours de minimisation des crimes : https://twitter.com/HaYatElYaMaNi/status/1983608056958349710

Des voix s’interrogent sur l’éventuelle orchestration ou la recommandation des soutiens externes, arguant que la diffusion volontaire et répétée de ces images sert un objectif de terreur et d’affichage de domination.

Allégations et chiffres avancés

Les témoignages et rapports locaux évoquent des exactions massives et une politique de siège ayant entraîné des morts par bombardement, famine et exécutions ciblées.

  • Les autorités médicales et réseaux locaux évoquent plus de 14 000 civils tués depuis plus d’un an et demi par bombardements, famine et purges ciblées.
  • Sur trois jours seulement, des sources font état d’environ 1 500 civils tués à Fashir, principalement alors qu’ils tentaient de fuir les combats.
  • Pratiques signalées : exécutions publiques filmées, extorsions par appels forcés aux familles des détenus, menaces et déplacement forcé des populations pro-armée.

Ces allégations parlent d’une « nettoyage » ethnique et d’une stratégie visant à vider certaines zones de leurs partisans et habitants.

Réactions locales et témoignages

Des activistes et citoyens interrogés sur les réseaux estiment que les massacres ne sont pas de simples débordements : ils décrivent un effondrement moral et un enterrement des consciences.

Plusieurs publications dénoncent des scènes de décapitation et d’égorgement « du sang à la veine », illustrant la brutalité rapportée par des témoins. Ces descriptions ont suscité des appels à la mobilisation internationale et à l’action humanitaire urgente.

Déclaration du chef du RSF et réponse

Le chef des Forces du Soutien Rapide, Mohamed Hamdan Dagalo (dit Hemedti), a publié une vidéo dans laquelle il présente ses regrets et annonce l’ouverture d’une enquête. Il affirme avoir ordonné le retrait de ses troupes et la remise de la sécurité à la police pour « ouvrir une page de paix ».

Référence biographique : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2023/4/17/%D9%85%D8%AD%D9%85%D8%AF-%D8%AD%D9%85%D8%AF%D8%A7%D9%86-%D8%AF%D9%82%D9%84%D9%88-%D8%AD%D9%85%D9%8A%D8%AF%D8%AA%D9%8A-%D8%AA%D8%A7%D8%AC%D8%B1-%D8%A5%D8%A8%D9%84-%D9%88%D8%B0%D9%87%D8%A8

Pour de nombreux observateurs et activistes, parler d’« excès » et d’enquêtes éventuelles ne suffit pas : ils réclament des enquêtes indépendantes et une responsabilité pénale pour les auteurs et leurs commanditaires.

Contexte et implications humanitaires

La situation à Fashir s’inscrit dans un contexte plus large de violences au Darfour, où sièges, déplacements forcés et attaques contre les infrastructures civiles aggravent une crise humanitaire déjà profonde.

Conséquences observées :

  • Détérioration des conditions sanitaires et accès limité à l’aide humanitaire.
  • Déplacements massifs de populations et fragilisation des camps de déplacés.
  • Impunité perçue et inquiétude quant à l’escalade du conflit et à la possible partition territoriale.

Les acteurs humanitaires et les défenseurs des droits humains appellent à une intervention internationale coordonnée et à une documentation rigoureuse des crimes pour permettre des poursuites éventuelles.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/10/30/%d8%a7%d9%84%d9%82%d8%aa%d9%84-%d9%85%d9%86-%d8%a3%d8%ac%d9%84-%d8%a7%d9%84%d8%aa%d8%b3%d9%84%d9%8a%d8%a9-%d9%88%d8%a7%d9%84%d8%aa%d8%b1%d9%87%d9%8a%d8%a8-%d9%83%d9%8a%d9%81-%d8%ad%d9%88%d9%84

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