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Yanick Lahens remporte le Grand Prix de l’Académie 2025

by charles
France

Le Grand Prix du roman de l’Académie française 2025 est revenu à Yanick Lahens pour Passagères de nuit, publié chez Sabine Wespieser. Doté de 10 000 euros, ce prix, l’un des plus anciens du paysage littéraire français, a été attribué au troisième tour à l’autrice haïtienne. Lahens, 71 ans, succède au Franco‑Vénézuélien Miguel Bonnefoy, vainqueur l’an dernier avec Le Rêve du jaguar, une saga familiale. Née à Port‑au‑Prince, elle est l’autrice d’un corpus étendu et a reçu le Femina en 2014 pour Bain de lune.

Yanick Lahens lors de l’annonce du prix 2025
Yanick Lahens lors de l’annonce du Grand Prix 2025.

Le résultat et les implications du prix

Le vote final, organisé par l’Académie française, a porté Lahens à 11 voix, devançant Pauline Dreyfus qui a obtenu 10 voix pour Un pont sur la Seine. Alfred de Montesquiou occupait la troisième place avec Le Crépuscule des hommes. Le prix, doté de 10 000 euros et dont la première édition remonte à 1915, s’inscrit dans une semaine marquée par l’annonce des autres récompenses littéraires prévues dans les jours qui viennent.

Selon l’éditeur de Passagères de nuit, le roman « Un hommage d’espoir et de résistance » est dédié à la lignée des femmes dont elle est issue. Le récit met en lumière la transmission d’expériences et la force des voix féminines face à des histoires de violence et de migration, à travers des figures et des contextes historiques variés.

Passagères de nuit et le regard sur les femmes

Dans Passagères de nuit (Sabine Wespieser), Lahens offre une parole à des héritières d’épreuves et s’attache à la mémoire des femmes sur plusieurs continents. L’autrice rappelle qu’elle a déjà été récompensée par le Femina en 2014 pour Bain de lune et poursuit ainsi son œuvre engagée autour de la résistance et de la dignité féminines.

Le roman évoque notamment Elizabeth, née en 1818 à La Nouvelle‑Orléans, et Régina, née pauvre parmi les pauvres en Haïti un demi‑siècle plus tard, et situent le récit au croisement de l’histoire, de la diaspora et des luttes collectives. Par la voix de ces passagères, Lahens tisse un récit qui conjugue mémoire, souffrance et espoir, à l’échelle individuelle et historique.

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