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Le président américain Donald Trump a laissé planer l’ambiguïté sur une éventuelle intervention militaire des États-Unis au Venezuela, affirmant à la fois qu’il ne cherchait pas la « guerre » et menaçant directement le président vénézuélien Nicolás Maduro. Dans un entretien accordé à la chaîne CBS, Trump a déclaré que « les jours de Maduro sont comptés », alors que Washington renforce sa présence militaire dans les Caraïbes.
Déclarations de Trump
Interrogé sur la possibilité d’une guerre entre les États-Unis et le Venezuela, Trump a répondu : « J’en doute. Je ne pense pas. »
Quand on lui a demandé si les jours de Maduro à la présidence étaient comptés, il a affirmé : « Je dirais oui. Je le pense. »
Sur l’éventualité d’attaques à l’intérieur du Venezuela, le président a tenu des propos ambivalents : « Je ne serais pas enclin à dire que je ferais cela. » et « Je ne vais pas vous dire ce que je vais faire avec le Venezuela. »
Présence militaire et frappes en mer
Ces déclarations interviennent alors que des forces américaines ont été déployées dans les Caraïbes, notamment avec le déploiement d’un porte-avions, selon des reportages récents. Les médias américains évoquent également des plans de frappes contre des installations militaires vénézuéliennes dans le cadre d’une campagne contre le « narco-terrorisme ».
Depuis début septembre, l’armée américaine a mené plus d’une dizaine de frappes contre des navires dans les Caraïbes et le Pacifique, actions qui ont suscité de vives réactions dans la région.
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Bilan humain et réactions
Les frappes en mer ont, selon les rapports, causé la mort d’au moins 65 personnes lors de plusieurs opérations menées ces dernières semaines. Ces actions ont suscité des critiques de gouvernements régionaux et d’organisations de défense des droits.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, ainsi que plusieurs ONG estiment que ces attaques constituent des « meurtres extrajudiciaires », même lorsqu’elles visent des trafiquants présumés.
- Estimations : 14 morts lors de trois frappes visant des embarcations présumées de trafiquants
- Avis du chef des droits de l’homme de l’ONU sur les frappes en mer
- Nouvelle frappe : trois morts supplémentaires
Accusations de Maduro et enjeux politiques
Nicolás Maduro, qui fait face à une mise en accusation aux États-Unis pour trafic de drogue, accuse Washington d’utiliser la lutte antidrogue comme prétexte pour « imposer un changement de régime » afin de s’emparer du pétrole vénézuélien.
Ces allégations alimentent les tensions diplomatiques et compliquent l’évaluation publique des intentions américaines, d’autant que l’administration Trump ne publie pas de preuves publiques montrant que les cibles visaient réellement le trafic de stupéfiants ou représentaient une menace directe pour les États-Unis.
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Perspectives et incertitudes
La combinaison de déclarations publiques ambiguës et d’opérations militaires offensives crée un climat d’incertitude. Les alliés régionaux et les organisations internationales appellent à plus de transparence sur les objectifs et les preuves avancées par Washington.
Dans ce contexte volatile, les observateurs redoutent une escalade involontaire alors que les tensions diplomatiques et militaires restent élevées entre les États-Unis et le Venezuela.