Home ActualitéLecornu veut départir la renégociation de l’accord 1968 avec l’Algérie

Lecornu veut départir la renégociation de l’accord 1968 avec l’Algérie

by charles
France et Algérie

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a exprimé la volonté de démarrer la renégociation de l’accord franco‑algérien de 1968 entre la France et l’Algérie « démarre le plus vite possible », redisant qu’il était opposé à son « abrogation » après un vote non contraignant en ce sens des députés la semaine dernière. Il a ajouté que l’objectif n’était pas l’abrogation mais une renégociation, et il a insisté sur la nécessité d’ouvrir rapidement des discussions dans le cadre d’un dialogue bilatéral.

Sébastien Lecornu lors d'une allocution sur l'accord 1968

Une volonté claire de démarrer la renégociation au plus vite

La position du chef du gouvernement s’inscrit dans un contexte marqué par une réaction du Parlement par le vote symbolique d’une proposition de résolution du Rassemblement national visant à dénoncer l’accord. Lecornu a déclaré qu’il fallait désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible, en laissant entendre une poursuite des discussions au sein du cadre intergouvernemental de haut niveau qui avait été acté en 2022. Il a aussi rappelé que le début d’un dialogue ne se limite pas à la question migratoire et qu’il s’agit d’un sujet bilatéral, de respect et de coopération sur des volets de sécurité et d’intérêts concrets.

Plusieurs sources contextualisent cette orientation comme un retour progressif au dialo gue, avec la promesse de garder le cap sur des objectifs globaux, notamment en matière de sécurité et de coopération économique, tout en rappelant les défis de la relation bilatérale. L’entretien a aussi abordé des questions de souveraineté et les préoccupations relatives à la sécurité régionale, sans que l’on puisse confirmer une décision sur un abrogation formelle.

Vue d'une rencontre diplomatique France-Algérie

Contexte et enjeux bilatéraux

Pour rappeler les contours de l’accord, plusieurs mentions figurent dans les déclarations officielles et dans les rappels du Ministère de l’Intérieur : il s’agit d’un texte qui, à l’époque, visait à faciliter l’immigration et le séjour en France de ressortissants algériens, avec des dispositions développant la libre circulation et l’accés plus rapide à des titres de séjour valables dix ans. Le texte permet aussi le droit au regroupement familial dans certaines conditions et inclut des dispositions relatives à l’établissement et l’exercice d’activités économiques pour les Algériens. Cette description est précisée par les sources officielles et rappellée dans les échanges autour du dossier.

Dans ce cadre, Lecornu a souligné que, quoi qu’il arrive, le volet migratoire n’est pas seul au centre des discussions : il s’agit d’un sujet bilatéral et d’un ensemble d’enjeux qui comprennent la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité, la coopération maritime et les questions d’intérêts économiques. Le Premier ministre a aussi évoqué le respect de la souveraineté de l’Algérie et son gouvernement, rappelant la volonté de mener les discussions avec sang-froid tout en restant mobilisé pour des issues concrètes, y compris dans le cadre des cas individuels cités par les déclarations publiques.

Dans les mois récents, les relations ont connu des tensions, avec notamment des discussions autour de la détention de personnalités et un redéploiement des relations généra les. La sortie du gouvernement LR et l’arrivée de Laurent Nuñez ont permis, en coulisses, d’amorcer des discussions sur les droits migratoires et sur les volets sécuritaires, invitant ainsi à un retissage des canaux diplomatiques et à une priorisation des intérêts stratégiques. Dans ce cadre, les déclarations de Lecornu affirment que l’objectif demeure d’avancer sans tenter de transformer la relation en terrain d’opposition intérieure en France.

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