Le Medef n’ira pas à la conférence Travail et Retraites lancée par le gouvernement pour relancer le dialogue social après l’épisode des retraites. L’ouverture des discussions sur le format et la méthode s’est tenue ce matin avec les ministres du Travail et de la Fonction publique, et le dispositif prévoit une session plénière au Conseil économique, social et environnemental (Cese) puis des ateliers réguliers. Cette position du Medef intervient alors que d’autres organisations réagissent, notamment autour de la question du budget et du financement de la protection sociale. Des sources syndicales indiquent que les partenaires sociaux souhaitent néanmoins poursuivre le dialogue par le biais de mécanismes autonomes et d’un calendrier partagé.
Le Medef choisit l’absence et affirme une décision unanime
Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas à cette conférence, a précisé l’organisation. « C’est une décision unanime des instances du Medef », a-t-on ajouté, selon les représentants habituels. Il est rappelé qu’« il y a déjà « un agenda social autonome défini par les partenaires sociaux » et celui-ci « n’est pas indexé sur des échéances politiques » ». En parallèle, le Medef a lancé mardi « un simulateur » pour calculer le salaire et comparer le coût du travail en Europe, outil destiné à éclairer le débat sur le financement de la protection sociale et le modèle productif.

Déroulé et cadre du dialogue prévu au Cese
Sept organisations syndicales et six patronales se sont réunies au ministère du Travail, où les ministres ont présenté une méthode et un calendrier. Le cadre retenu prévoit des débats au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en présence des partenaires sociaux et d’experts, avec une première session plénière avant la fin de l’année et trois ateliers qui se tiendront tous les mois ou mois et demi. Les retraites du privé et celles du public seront abordées séparément.
« Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas » à cette nouvelle conférence, a rappelé l’organisation, ajoutant que « l’agenda social autonome défini par les partenaires sociaux » n’est « pas indexé sur des échéances politiques ». Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a jugé que cette absence était « incompréhensible ». Elle a ajouté que « la CFDT utilisera cet espace pour faire valoir les attentes et les engagements qui ont pu être pris précédemment », estimant que la conférence peut « remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens ». Quant aux autres organisations, FO a rappelé que son secrétaire général Frédéric Souillot avait déclaré: « Je ferme la porte sur la retraite à points », et que son organisation serait représentée par Patricia Drevon.

En réaction, certains syndicats et organisations appellent à préserver l’espace de dialogue tout en restant critiques envers l’absence du Medef, alors que le calendrier se met en place et que les ateliers se tiendront dans les prochains mois.