Laurence des Cars, la patronne du Louvre, a réaffirmé sa détermination à mener la modernisation du musée après les critiques de la Cour des comptes et le vol des joyaux de la Couronne. Elle a indiqué que le musée a plus que jamais besoin de transformation pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle et que le plan de sécurisation entre en application après avoir été renforcé et complété dès 2022. Le musée précise que, selon ses chiffres, plus de 134 caméras numériques supplémentaires ont été installées entre 2023 et 2025 et que le budget des acquisitions pèse encore sur les ressources de billetterie, avec 2 754 œuvres acquises en huit ans. L’enquête sur le vol, dont la valeur est estimée à 88 millions d’euros, se poursuit et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.


Modernisation du Louvre: l’engagement de Laurence des Cars malgré les critiques
La transformation du Louvre se poursuit, a assuré Laurence des Cars, malgré les reproches formulés par la Cour des comptes qui estiment que certains choix ont privilégié des projets visibles au détriment de la sécurité. Elle a rappelé que le musée s’inscrit dans une dynamique de modernisation pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle, tout en reconnaissant des faiblesses opérationnelles. Le plan de sécurisation, dit schéma directeur, est entré en application et a été renforcé et complété depuis 2022, afin de sécuriser les lieux les plus sensibles et d’améliorer les systèmes de vidéosurveillance.
«Je veux remercier (pour) la confiance qui m’est accordée» pour «porter la transformation du Louvre», a déclaré la présidente-directrice du musée sur France Info. Elle a aussi insisté sur le fait que le Louvre a «plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle», afin de mieux accueillir les publics et d’amplifier ses missions culturelles. À la fin, elle a rappelé l’importance d’un dialogue avec les autorités et le conseil d’administration, convoqué en urgence à la demande du ministère pour réexaminer la gouvernance.
«La Cour a tort d’être aussi sévère», a réagi Laurence des Cars, ajoutant que «nous avons assuré l’ensemble de nos missions et j’ai pris la mesure de nos problèmes de sécurité»; elle a aussi insisté sur l’urgence d’un équilibre entre sécurité et ouverture du musée. Elle a précisé que le plan de sécurisation constitue «un schéma directeur des équipements de sûreté» qui est «en application aujourd’hui» et qui a été «renforcé et complété» ces dernières années. Elle a rappelé la nécessité de ne pas opposer les travaux et les acquisitions, rappelant que «le Louvre est un tout dans lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des œuvres, l’accueil de tous les publics».
Le volet acquisitions et le contexte du vol
Le budget dédié aux acquisitions représente environ 20% des recettes de billetterie, selon le musée, une part que la Cour des comptes juge élevée par rapport aux dépenses de sécurité et de conservation. En huit ans, le Louvre a mobilisé 105,4 millions d’euros pour l’acquisition d’œuvres et 63,5 millions d’euros en faveur de la rénovation des aménagements muséographiques, selon le rapport; d’autres crédits ont été alloués à la mise en conformité et à la restauration du palais.
En huit ans, le Louvre a acquis 2 754 œuvres, dont moins d’un quart sont exposées, selon le même rapport. En 2024, l’achat phare a été le Panier de fraises, nature morte de Jean Siméon Chardin, classée trésor national pour 24,3 millions d’euros, financé par une campagne de dons et des apports privés et publics. Selon Laurence des Cars, le budget des acquisitions devrait «baisser mécaniquement» grâce à la différenciation tarifaire de l’entrée du musée, qui sera plus chère pour les visiteurs hors UE à compter de 2026. Parallèlement, l’enquête sur le vol des joyaux, d’une valeur estimée à 88 millions d’euros, se poursuit et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.