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La victoire de Zahran Mamdani à la mairie de New York a suscité une vague de réactions contrastées aux États-Unis, notamment dans les milieux de la finance et de la technologie. Les prises de position vont de la prudence interrogative à la critique ouverte, en passant par l’enthousiasme des travailleurs du secteur tech. Ces réactions reflètent les espoirs et les craintes liés aux réformes proposées par le nouveau maire.
Un maire aux caractéristiques inédites
Zahran Mamdani devient le premier maire musulman d’origine indienne de New York. Son profil se distingue également par son soutien affiché à la cause palestinienne et son alignement sur le courant démocrate-socialiste.
Au cœur de son programme figurent des mesures destinées à alléger les charges des habitants de la ville :
- maîtrise de la hausse des loyers,
- création d’un réseau de commerces détenus par l’État,
- instauration d’une taxe pouvant atteindre 2 % sur les très grandes fortunes new-yorkaises.
Réactions dans la finance
Plusieurs dirigeants du secteur financier ont observé la victoire de Mamdani avec réserve, soulignant tantôt son jeune âge, tantôt la portée potentielle de ses réformes économiques.
Jamie Dimon, PDG de JPMorgan
Jamie Dimon a déclaré qu’il n’entendait pas tirer de conclusions hâtives après l’élection de Mamdani. Il a évoqué le fait que la jeunesse du nouveau maire et certaines de ses propositions pouvaient être positives, tout en rappelant avoir vu des responsables s’immerger dans la fonction puis changer pour le pire.
Dimon a ajouté : « J’espère que ce sera bien, cela importe pour l’avenir de New York. »
La réponse de Zahran Mamdani a été rapide : lors de son discours de victoire, il a exprimé son souhait de rencontrer Jamie Dimon et « toute personne désireuse d’investir pour préserver l’avenir de New York ». Cette ouverture vise à rassurer les acteurs économiques inquiets.
Elon Musk
Elon Musk, propriétaire de la plateforme X et PDG de Tesla, n’a pas caché son antipathie envers Mamdani depuis le début de la campagne. Il a publié plusieurs messages critiques sur les réseaux sociaux et a qualifié Mamdani de « fraudeur » lors d’une interview sur le podcast de Joe Rogan.
Interrogé par Rogan pour préciser son propos, Musk a passé quelques instants sans mots puis a réaffirmé que certains politiciens « disent au public ce qu’il veut entendre sans que ce soit vrai ».
Sam Altman, PDG d’OpenAI
Sam Altman n’a pas commenté immédiatement la victoire, mais a déclaré en juillet qu’il se sentait devenu « un sans-abri politique » après l’annonce de la candidature de Mamdani. Altman a expliqué qu’il croyait au capitalisme et avait rejoint le Parti démocrate, qu’il estime s’être éloigné de la culture de l’innovation et du soutien aux entrepreneurs ces dernières années.
Peter Thiel
Peter Thiel, fondateur de PayPal et dirigeant de Palantir, estime que la victoire de Mamdani traduit la frustration des électeurs et leur désir de changement. Pour Thiel, une part importante de la population new-yorkaise fait face à des difficultés économiques que la classe politique n’a pas su résoudre.
Il a mis en garde contre le risque que l’ignorance de ces problèmes pousse les citoyens vers des agendas politiques plus extrêmes, qui promettent des solutions radicales aux crises économiques.
Réactions dans la tech new-yorkaise
Les employés du secteur technologique à New York ont majoritairement salué l’élection de Mamdani, en particulier pour ses mesures en faveur des travailleurs à bas salaires. Selon le New York Post, son programme principal vise à renforcer la protection sociale des emplois précaires.
Parmi les points qui suscitent l’intérêt et la vigilance :
- la régulation des emplois dépendant d’applications techniques (par exemple les plateformes de livraison),
- la nomination de Lina Khan, ancienne critique des monopoles technologiques, au sein de l’équipe de transition de Mamdani,
- les inquiétudes exprimées par des géants comme Meta et Google, qui ont souvent été en désaccord avec Lina Khan.
Cette combinaison d’initiatives pro-travailleurs et d’un encadrement accru des grandes plateformes technologiques laisse présager des tensions mais aussi des opportunités pour repenser le modèle économique de la ville.