Home ActualitéIrak : les Irakiens votent pour la 6e législature depuis 2003

Irak : les Irakiens votent pour la 6e législature depuis 2003

by Sara
Irak

Les Irakiens se rendent aux urnes aujourd’hui pour élire la sixième législature depuis l’invasion de 2003. Le scrutin se déroule dans tout le pays, y compris dans les villes de la région du Kurdistan irakien, avec des millions d’électeurs appelés à choisir leurs représentants au Parlement.

Organisation du scrutin

La porte-parole de la Commission électorale supérieure indépendante, Jumana al-Ghlay, a déclaré à l’Agence de presse irakienne (WAA) que le vote commence à 07h00 et se termine à 18h00.

  • Nombre d’électeurs inscrits : 20 063 773.
  • Centres de vote : environ 8 703 centres.
  • Bureaux de vote : 39 285 stations réparties dans 18 provinces.
  • Clôture électronique des dispositifs de vote : 18h00.

Le vote spécial pour les forces militaires, de sécurité, les peshmergas et les membres du Hachd al-Chaabi a été organisé électroniquement dimanche dernier.

Candidats et sièges en jeu

Au total, des milliers de candidats se disputent les sièges du Parlement. La répartition des candidats est la suivante :

  • 3 225 candidats sur des listes de partis.
  • 4 443 candidats sur des listes d’alliances.
  • 75 candidats sur des listes individuelles.

Ils briguent 329 sièges au Parlement, incluant des quotas réservés : hommes, femmes et minorités.

Principales formations et personnalités

Plusieurs coalitions et partis majeurs concourent à ces élections :

  • Le Premier ministre Mohammed Chiaa al-Soudani conduit la coalition de la Reconstruction et du Développement, axée sur l’amélioration des services, la lutte contre la corruption et le renforcement de l’autorité de l’État. (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2022/7/26/%D9%85%D8%AD%D9%85%D8%AF-%D8%B4%D9%8A%D8%A7%D8%B9-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%88%D8%AF%D8%A7%D9%86%D9%8A)
  • L’Alliance « Dawlat al-Qanun » (État de droit) de l’ex-Premier ministre Nouri al-Maliki conserve une influence importante, notamment dans les provinces à majorité chiite. (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/9/29/%D9%86%D9%88%D8%B1%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%A7%D9%84%D9%83%D9%8A)
  • Plusieurs autres partis chiites se présentent sur des listes séparées, fragmentant le paysage politique chiite.
  • Le principal mouvement sunnite est le parti Taqaddum, dirigé par l’ancien président du Parlement Mohammed al-Halbousi, populaire dans l’ouest et le nord du pays.

Le poids des formations kurdes

Dans la région du Kurdistan irakien, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani domine la scène politique locale et cherche une part plus importante des revenus pétroliers destinés au budget national. (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/24/%D9%85%D8%B3%D8%B9%D9%88%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%A7%D8%B1%D8%B2%D8%A7%D9%86%D9%8A)

Le Parti de l’union nationale du Kurdistan, dirigé par Bafel Talabani, rivalise avec le PDK et prône le renforcement des liens avec Bagdad, s’alliant souvent aux factions chiites pour défendre ses bastions. (https://www.aljazeera.net/citiesandregions/statesandterritories/2014/11/20/%D9%83%D8%B1%D8%AF%D8%B3%D8%AA%D8%A7%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D8%A7%D9%82)

Le boycott du courant sadrist

Le boycott lancé par le courant sadrist, dirigé par Moqtada al-Sadr, constitue un élément majeur de ces élections. Les partisans du courant sadrist représentent un poids électoral notable à Bagdad et dans d’autres provinces.

Cette abstention pourrait modifier l’équilibre politique et les résultats, en particulier dans les zones où le mouvement détient une influence significative.

Calendrier post-électoral et formation du gouvernement

Les premières tendances des résultats sont attendues dans les 24 heures suivant la clôture des bureaux de vote, mais la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale peut prendre plusieurs mois.

  • La Commission électorale supérieure indépendante et la Cour fédérale suprême doivent valider les résultats.
  • Le Parlement nouvellement élu, composé de 329 membres, élira ensuite son président et ses vice-présidents.
  • Le président de la République nommera la plus grande coalition pour former le gouvernement.
  • Le chef du gouvernement désigné dispose de 30 jours pour obtenir la confiance du Parlement.

Ce processus n’est pas garanti et peut s’avérer long et complexe dans le contexte politique irakien. (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/20/%D8%A8%D8%BA%D8%AF%D8%A7%D8%AF)

Cadre juridique et partage des postes

La législature en cours a débuté le 9 janvier 2022 pour une durée de quatre ans, jusqu’au 8 janvier 2026. La loi exige que les élections législatives aient lieu au plus tard 45 jours avant la fin du mandat parlementaire.

Le partage traditionnel des principaux postes politiques reflète la diversité ethno-confessionnelle du pays :

  • Présidence de la République : traditionnellement attribuée aux Kurdes.
  • Premier ministre : traditionnellement issu de la communauté chiite.
  • Présidence du Parlement : traditionnellement confiée à un responsable sunnite. (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2025/1/2/%d8%a7%d9%84%d8%a3%d9%83%d8%b1%d8%a7%d8%af-%d8%b1%d8%a7%d8%a8%d8%b9-%d8%a3%d9%83%d8%a8%d8%b1-%d9%85%d8%ac%d9%85%d9%88%d8%b9%d8%a9-%d8%b9%d8%b1%d9%82%d9%8a%d8%a9-%d9%81%d9%8a)
source:https://www.aljazeera.net/news/2025/11/11/%d8%a7%d9%84%d8%b9%d8%b1%d8%a7%d9%82%d9%8a%d9%88%d9%86-%d9%8a%d8%b5%d9%88%d8%aa%d9%88%d9%86-%d8%a7%d9%84%d9%8a%d9%88%d9%85-%d9%81%d9%8a-%d8%b3%d8%a7%d8%af%d8%b3

You may also like

Leave a Comment