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Trois touristes espagnols ont été interpellés dimanche près des pyramides de Gizeh, en Égypte, après s’être dénudés pour prendre des photos dans la zone archéologique. Les autorités ont immédiatement procédé à l’interpellation et à la mise en garde à vue du site, avant de les libérer sous caution. Cette affaire rappelle les tensions entre liberté d’expression et protection du patrimoine sur un site classé au patrimoine mondial.
Des touristes arrêtés près de la pyramide de Khéops pour nudité
Dimanche 9 novembre, une patrouille de la police du tourisme et des antiquités est tombée sur « trois jeunes hommes dans une position suspecte près de la pyramide de Khéops », selon le rapport d’incident relayé par l’Egypt Independent. Ils ont été immédiatement interpellés et conduits au poste de police situé à l’intérieur du site, précise la même source. Les trois hommes ont expliqué qu’ils avaient agi par désir de prendre des photos « amusantes » en guise de souvenir, sans se rendre compte que leur comportement enfreignait la loi égyptienne, ajoutant que de tels actes ne sont pas criminalisés dans leur pays d’origine. Selon eux, il s’agit même d’une « blague courante ». Les procureurs ont ensuite ordonné la libération sous caution des trois hommes, fixée à 5 000 livres égyptiennes chacun, soit environ 90 euros.
Ce n’est pas la première fois que le site de Gizeh est le théâtre de scènes de nudité. Fin 2018, une vidéo montrant un couple escaladant la pyramide de Gizeh et apparaissant nu avait largement circulé et provoqué un tollé. Dans ce contexte, les Égyptiens s’étaient indignés et l’un deux avait dénoncé : « une civilisation de 7.000 ans s’est transformée en décor pour une scène sexuelle ».

Contexte légal et réactions des autorités
Les auteurs de l’incident ont raconté que ces actes n’étaient pas incriminés en Espagne, ce qui a été rapporté comme élément de contexte par l’Egypt Independent. Les procureurs ont ordonné la libération sous caution et les autorités réaffirment la nécessité de respecter les règles locales dans les lieux patrimoniaux sensibles. Cette affaire illustre les tensions entre les comportements touristiques et les cadres juridiques locaux, surtout sur des sites aussi symboliques que le complexe des pyramides de Gizeh, qui attirent chaque année des millions de visiteurs.
La police du tourisme et des antiquités a confirmé les mesures et le processus légal en lien avec l’incident, sans détailler d’éventuelles suites judiciaires. En parallèle, des rappels publics s’imposent pour les visiteurs qui veulent éviter tout malentendu ou conduite jugée inappropriée sur des lieux historiques. Le site rappelle aussi le caractère sensible des photos prises sur place et les conséquences éventuelles lorsque les gestes enfreignent les règles locales.

Rappel pour les voyageurs et les sites archéologiques
Au-delà de l’incident ponctuel, l’affaire met en lumière la nécessité pour les voyageurs de s’informer sur les règles propres à chaque destination, et en particulier sur les sites classés au patrimoine mondial. Les autorités insistent sur le fait que les gestes qu’ils considèrent comme offensants ou dérisoires peuvent entraîner des sanctions, même lorsqu’ils ne constituent pas des actes pénalement réprimés dans le pays d’origine des visiteurs.
Pour les autorités égyptiennes, la sécurité et le respect des lieux historiques restent prioritaires, et ce type d’incident est examiné avec attention afin d’éviter tout dérapage similaire à l’avenir. Les témoins et les rapports officiels sont cités avec précision, et les autorités indiquent qu’elles se fondent sur des procédures établies pour traiter ces situations, tout en rappelant les particularités culturelles et juridiques du pays.