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Plus de 70 sportifs ont demandé à l’UEFA de suspendre Israël, invoquant des violations des droits des Palestiniens et appelant à l’exclusion d’Israël par l’UEFA des compétitions européennes. La demande formelle a été remise mardi au président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, par le collectif Athletes for Peace, soutenu par le groupe Game Over Israel.
La lettre et ses signataires
La lettre, rédigée par Game Over Israel, affirme qu’aucun « lieu, scène ou arène » de la société civile internationale ne devrait accueillir un régime accusé de génocide, d’apartheid et d’autres crimes contre l’humanité.
Le texte appelle à des actions collectives de conscience, notamment à empêcher l’accès d’Israël aux événements sportifs et culturels tant que l’impunité persiste.
Parmi les signataires figurent plusieurs sportifs connus : Paul Pogba, Anwar El Ghazi, Hakim Ziyech et Adama Traoré, ainsi que des organisations de défense des droits comme la Hind Rajab Foundation et le Gaza Tribunal.
Contexte et chiffres
La pétition prolonge une campagne qui réclame depuis des mois que l’UEFA bannisse Israël de ses manifestations, en se référant aux atrocités commises lors de la guerre sur Gaza.
Des groupes de défense des droits et des enquêteurs des Nations unies ont qualifié la campagne militaire israélienne sur Gaza de possible génocide. Selon les bilans cités dans la lettre, plus de 69 000 Palestiniens auraient été tués, dont des dizaines de sportifs.
La guerre a également détruit une grande partie des infrastructures sportives à Gaza, touchant stades et centres d’entraînement et paralysant la pratique du football dans la bande de Gaza.
Accusations de légitimation par le sport
Les auteurs de la lettre estiment qu’Israël utilise le football pour légitimer son occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Ils citent l’exemple de clubs issus de colonies illégales en Cisjordanie qui participent aux ligues professionnelles israéliennes, ce qui, selon eux, contrevient aux règles de la FIFA et aux principes du droit international.
« La participation d’équipes provenant de colonies illégales aux ligues israéliennes constitue une violation des principes fondamentaux du droit international », écrit la lettre, qui met en garde contre la responsabilité potentielle des instances qui financent et permettent ces participations.
Antécédents et réactions internationales
La campagne a reçu des soutiens politiques et sportifs : le président de la Fédération turque de football, Ibrahim Haciosmanoglu, s’est dit en faveur de la suspension d’Israël, et la Fédération de football d’Irlande (FAI) a adopté une résolution similaire début novembre.
La présence de clubs israéliens dans les compétitions européennes suscite des débats depuis deux ans, notamment après des incidents violents entre supporters d’Ajax et de Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam en 2024.
Un récent cas a été la décision de policiers britanniques d’interdire l’entrée à des supporters de Maccabi Tel-Aviv lors d’un match de Ligue Europa contre Aston Villa, décision expliquée par des risques de violences et d’infractions à caractère haineux et qui a provoqué une vive réaction politique au Royaume-Uni.
Appels au respect du droit international et précédents sportifs
La lettre rappelle que l’exclusion d’États pour violations graves du droit international n’est pas inédite dans le monde du football. Des suspensions historiques ont visé, par exemple, l’Afrique du Sud sous l’apartheid ou plus récemment la Russie.
Les signataires exhortent l’UEFA à suivre ce précédent juridique et moral et à suspendre immédiatement l’adhésion de l’Israel Football Association (IFA) aux compétitions européennes.
Ils estiment que l’arrêt des relations sportives constituerait une mesure collective susceptible de remettre en cause l’impunité et d’exercer une pression significative pour le respect des droits humains.
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Signataires sportifs (exemples)
Parmi les athlètes ayant apposé leur nom à la pétition, on compte notamment :
- Paul Pogba
- Anwar El Ghazi
- Hakim Ziyech
- Adama Traoré
Ces soutiens visent à accroître la pression sur l’UEFA afin qu’elle examine les implications juridiques et éthiques de ses relations avec l’IFA et les clubs israéliens.