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Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que les États‑Unis ne cherchent pas à administrer Gaza et que l’accord envisagé prévoit la remise de la gestion du territoire à une autorité palestinienne civile, un processus qui demandera du temps.
Il a souligné que ni Israël, ni les États‑Unis, ni aucun autre pays de la région du Moyen‑Orient ne veulent gouverner Gaza, et que la création des capacités nécessaires prendra du temps tout en exigeant des mesures pour assurer la sécurité durant la période de transition.
Déclarations et perspective diplomatique
Rubio s’est montré optimiste quant à l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution soutenant le déploiement d’une force de sécurité internationale à Gaza.
Après une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 au Canada, il a déclaré aux journalistes : « Nous sommes optimistes, je pense que nous progressons bien dans la rédaction du texte, et nous espérons prendre des mesures très bientôt. »
Il a ajouté que les États‑Unis discutent avec plusieurs pays des moyens de concilier leurs intérêts et d’organiser ce dispositif au‑delà d’une simple force de sécurité.
Destruction et besoins humanitaires

Rubio estime que le déploiement d’une force internationale est essentiel pour permettre l’entrée de davantage d’aide humanitaire et pour soutenir la reconstruction et le redéveloppement à Gaza.
« Si l’on souhaite un net progrès — non seulement en matière d’aide humanitaire, mais aussi en matière de reconstruction — il faudra garantir la sécurité », a‑t‑il affirmé.
Plan multinationale et discussions en cours
La force multinationale proposée, qui pourrait inclure des contingents égyptiens, qataris, turcs et émiratis, s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à mettre fin au conflit à Gaza promu par le président Donald Trump.
- Les États‑Unis ont commencé à circuler un projet de résolution visant à suivre le cessez‑le‑feu à Gaza, un accord que Donald Trump a fortement encouragé.
- Les discussions américaines portent également sur la façon d’équilibrer les intérêts des pays participants et d’organiser un dispositif dépassant la simple présence militaire.
Un responsable américain a déclaré à Al Jazeera que les conseillers de la Maison Blanche progressent dans les discussions pour trouver une solution concernant les combattants du Hamas bloqués à Rafah.
Ce responsable a précisé qu’ils cherchent un compromis avec les acteurs concernés pour traiter la question des combattants, tout en poursuivant les efforts pour retrouver et remettre les dépouilles israéliennes restantes, facteur important pour préserver le cessez‑le‑feu.
Positions sur les bases militaires et l’hébergement de la force
Les États‑Unis n’envisagent pas de construire une base militaire américaine près de Gaza, selon les autorités.
En revanche, Washington étudie avec ses partenaires la possibilité d’établir une base militaire dans le sud d’Israël pour héberger la force de stabilisation internationale.
Accord de cessez‑le‑feu : phases et obstacles
Conformément à la première phase de l’accord de cessez‑le‑feu conclu le mois dernier sous médiation internationale, la ville de Rafah se situe désormais derrière ce qui est appelé la « ligne jaune », une zone placée sous le contrôle de l’armée israélienne.
Des secteurs de la zone restent traversés par des tunnels encore actifs, et les estimations israéliennes évoquent la présence de 150 à 200 combattants dans ces lieux.
- Les incidents des 19 et 29 du mois dernier, au cours desquels trois soldats israéliens ont été tués, ont ravivé la question des combattants bloqués.
- En réaction, l’armée israélienne a mené des frappes massives à travers la bande de Gaza, causant près de 300 morts et blessés parmi les Palestiniens selon les bilans cités.
Ces développements ont conduit des responsables israéliens à affirmer que les combattants du Hamas faisaient face à « deux options : se rendre ou mourir », ce qui a retardé à plusieurs reprises la remise des corps de prisonniers israéliens tués.
Positions de Hamas et efforts de médiation
Hamas a dit aux médiateurs garants de l’accord qu’elle était prête à évacuer des combattants, mais a insisté que la « reddition » ne figure pas dans son vocabulaire et a averti contre toute escalade en cas de tentatives d’assaut de ses positions.
Par ailleurs, des reportages ont évoqué des tentatives américaines d’apaiser la crise. Le représentant Jared Kushner aurait demandé aux Israéliens d’autoriser le déplacement des combattants présents à Rafah vers des zones sous le contrôle du Hamas à l’intérieur de la bande de Gaza.
Situation actuelle et perspectives
Les responsables américains décrivent la situation à Gaza comme très précaire et déclarent poursuivre, avec les partenaires internationaux, l’effort pour maintenir la trajectoire du plan de paix.
La mise en place d’une autorité civile palestinienne soutenue par une force internationale et la garantie de sécurité pendant la transition restent, selon Washington, des conditions indispensables pour permettre la livraison d’aides et la relance de la reconstruction.
- Objectif affiché : sécuriser l’acheminement humanitaire et créer les conditions d’une reconstruction durable.
- Défi majeur : coordonner les intérêts des pays participants et résoudre la question des combattants et des pertes humaines.