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Le cholestérol et l’apolipoprotéine B : enjeux pour le cœur
Le cholestérol est un lipide essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. En excès, il augmente néanmoins le risque de maladies cardiovasculaires, notamment après 45 ans. En France, il est fréquemment évoqué comme facteur de risque majeur, et l’hypercholestérolémie touche une part importante de la population. Pour évaluer ce risque, la méthode traditionnelle consiste à mesurer le cholestérol total, calculé à partir de HDL (lipoprotéines de haute densité), LDL (lipoprotéines de basse densité) et d’environ 20 % de triglycérides. Un seuil courant associe un cholestérol total supérieur à 2 g/L à un risque accru. Des recherches récentes suggèrent qu’un test simple mesurant certaines lipoprotéines liées à l’apolipoprotéine B offre une évaluation du risque plus précise.
Dans ce cadre, des échantillons sanguins ont été analysés pour examiner trois classes de lipoprotéines transportant l’apolipoprotéine B (apoB), qui véhiculent le « mauvais » cholestérol, et une quatrième classe qui participe à l’élimination de l’excès de cholestérol vers le foie. Cette approche permet de mieux estimer le risque de maladie cardiaque que le seul cholestérol total ou le LDL seul.
Le meilleur marqueur: l’apoB
Un suivi sur 15 ans a montré que les personnes présentant un nombre élevé de particules apoB étaient les plus susceptibles de subir une crise cardiaque. Selon les experts, l’objectif était de déterminer si, à taux total équivalent de « mauvais cholestérol », les caractéristiques de transport (type de lipoprotéine, taille, teneur en lipides) influençaient le risque. L’apoB apparaît comme le meilleur marqueur pour évaluer le risque de maladie cardiaque, car il indique le nombre total de particules de « mauvais » cholestérol, offrant un test plus précis que les mesures standard du cholestérol.
Les professionnels de lipidologie ajoutent que cette approche devrait être mesurée plus souvent et pourrait devenir la référence, potentiellement au détriment du seul LDL-C. En pratique, la mesure du nombre total de particules d’apoB peut offrir une évaluation plus fiable du risque cardiovasculaire.
Quid des maladies cardiaques ?
Le cholestérol joue un rôle clé dans le développement de l’athérosclérose, maladie des artères qui peut conduire à une crise cardiaque, un AVC ou à l’artérite des membres inférieurs. En conséquence, une meilleure compréhension et mesure des lipoprotéines portant apoB peut améliorer l’évaluation du risque et guider les décisions médicales.
Par ailleurs, certains experts recommandent d’évaluer d’autres signes précoces de maladie vasculaire, comme la microalbuminurie, qui consiste à mesurer l’albumine dans les urines pour évaluer la fonction rénale et la santé des vaisseaux. Des lésions vasculaires précoces sont susceptibles d’indiquer des risques cardiovasculaires grandissants et d’encourager une prise en charge précoce.
Les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de mortalité mondiale, avec environ 17,9 millions de décès chaque année. En France, elles constituent la deuxième cause de mortalité après le cancer.