Table of Contents
Baisse du tabagisme en 2023 et hausse du vapotage : chiffres clés
À l’approche de la Journée mondiale sans tabac, l’OFDT, en partenariat avec Santé publique France, publie les résultats 2023 issus de l’Enquête sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes (EROPP). Cette étude porte sur un échantillon représentatif de 14 984 adultes vivant en France hexagonale, âgés de 18 à 75 ans.
Les indicateurs montrent une diminution du tabagisme quotidien et une progression du vapotage. Le tabac reste un levier de prévention public, alors que le vapotage attire une part croissante de la population adulte.
Évolution du tabagisme quotidien en 2023
Les chiffres révèlent une baisse du nombre de fumeurs quotidiens en France : 23,1 % en 2023 contre 25,3 % en 2021. Santé publique France souligne que c’est la proportion la plus basse depuis la fin des années 1990.
- Chômeurs fumeurs quotidiens : 35,7 % en 2023, contre 45,8 % en 2021.
- Disparités socio-éducatives : 28,9 % des personnes sans diplôme ou n’ayant pas le baccalauréat fumant quotidiennement, contre 16,6 % des personnes déclarant un diplôme supérieur au bac.
- Genre : les hommes restent plus souvent fumeurs quotidiens que les femmes (25,4 % vs 20,9 %).
Progression du vapotage en parallèle
Parallèlement à la baisse du tabagisme, le rapport met en évidence une progression marquée du vapotage. La proportion d’adultes ayant déjà vapoté au cours de leur vie est passée de 25,7 % en 2014 à 41,8 % en 2023.
- En 2023, le vapotage concerne 8,3 % des 18‑75 ans, avec un usage quotidien chez 6,1 % de cette tranche.
- Le vapotage touche toutes les catégories de la population adulte; les hommes sont plus fréquents vapoteurs quotidiens que les femmes (6,8 % contre 5,4 %).
- Le rapport précise que le vapotage est quasi inexistant chez les personnes qui n’ont jamais expérimenté le tabac.
Disparités régionales et explications
Le document souligne d’importantes variations régionales concernant le tabagisme quotidien et le vapotage.
- Tabagisme quotidien le plus faible : Île-de-France (19,6 %) et Bretagne (19,5 %).
- Zones les plus fumeuses : PACA (26,5 %) et Bourgogne‑Franche‑Comté (26,8 %).
- Pour le vapotage, la Bretagne et la Normandie présentent les taux quotidiens les plus élevés (respectivement 8,5 % et 8,1 %).
Les explications avancées convergent vers des facteurs culturels et socio‑économiques, ainsi que des politiques de lutte et de prévention du tabagisme qui varient localement selon les politiques régionales et départementales.
Perspectives et enjeux pour la jeunesse et les marchés du tabac
Le recul de l’initiation et de l’usage du tabac chez les adolescents est jugé comme un indicateur favorable pour l’avenir, avec l’estimation que cela pourrait favoriser une poursuite de la baisse à moyen terme.
- Les niveaux d’usage du tabac observés en 2023 chez les jeunes adultes sont considérés comme les prémisses d’une tendance à la baisse durable.
- Une citation tirée des observations passées rappelle le contexte culturel autour du tabac : « Le tabac, c’est tabou, on en viendra tous à bout ».