Vladimir Poutine a déclaré à Bishkek que Moscou cessera les hostilités si Kiev retire les territoires revendiqués, une condition qu’il a présentée lors d’une conférence de presse au Kirghizistan. Cette promesse intervient au moment où des discussions se poursuivent autour d’un plan américain pour mettre fin au conflit en Ukraine et où Kiev et ses alliés appellent à une paix « juste et durable ». Selon plusieurs reportages, le président russe n’a pas précisé s’il visait Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, mais il a réaffirmé que la Russie n’avait aucune intention d’attaquer l’Union européenne et évoqué des mesures économiques en cas de saisie des avoirs russes gelés.
À Bichkek, Poutine affirme que le cessez-le-feu dépend du retrait des territoires revendiqués
Lors de cette conférence de presse à Bichkek, Poutine a déclaré que « Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés, nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire », a déclaré Vladimir Poutine. Le commentaire s’inscrit dans le cadre de discussions sur un plan américain qui a été remanié après des consultations avec l’Ukraine. La Russie avait revendiqué en 2022 l’annexion de quatre territoires — Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia — et le texte initial en 28 points des États-Unis était perçu à Kiev comme une capitulation avant d’être révisé.

Selon des sources, l’émissaire américain Steve Witkoff est attendu à Moscou la semaine prochaine pour évoquer ce plan américain avec les responsables russes. Dans le même temps, les déclarations de Moscou sur d’éventuelles mesures de rétorsion économiques alimentent les discussions sur la voie diplomatique, tandis que la Russie assure n’avoir aucune intention d’attaquer l’UE.
Réactions à Moscou et Washington face au plan américain
La scène internationale réagit à ces échanges: des rapports indiquent que le plan américain, discuté en parallèle des pourparlers avec Kiev, a été remanié après des consultations avec l’Ukraine et qu’il demeure au centre des échanges entre Washington et Moscou. Des ressortissants européens et des partenaires diplomatiques observant ces développements soulignent que les termes du cessez-le-feu restent conditionnels et susceptibles d’évoluer selon les territoires visés par les autorités russes.
Des éléments signalent également que des acteurs régionaux s’expriment sur le rôle éventuel de la Turquie dans une sécurité régionale et que des discussions chez les alliés européens se poursuivent autour des mécanismes de rétorsion et de sanctions. Par ailleurs, Macron a indiqué vouloir solliciter Xi Jinping pour peser sur Moscou en faveur d’un cessez-le-feu, et Ankara a réaffirmé sa disponibilité à participer à des efforts de sécurité en Ukraine.