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Un raid israélien à Beit Jen, localité du gouvernorat de Rif Dimashq située à environ 10 kilomètres de la frontière avec le plateau du Golan, a fait au moins 13 morts — dont des femmes et des enfants — et plusieurs blessés, a indiqué une source médicale syrienne. L’attaque israélienne à Beit Jen a combiné tirs d’artillerie, frappes et affrontements au sol, selon les premières informations.
Victimes et prise en charge médicale
Les services sanitaires syriens ont rapporté l’arrivée de plusieurs corps et blessés dans les hôpitaux de Damas et de la région.
- Treize personnes ont été tuées, parmi lesquelles des femmes et des enfants.
- L’agence officielle SANA a indiqué que six corps, dont cinq appartenant à la même famille, sont arrivés à l’hôpital Al-Mouwasat à Damas.
- Onze blessés ont été transférés à l’hôpital Al-Mouwasat à Damas et trois autres à l’hôpital de Qatana, dans la banlieue de Damas.
- Les habitants de Beit Jen ont organisé des funérailles pour les victimes plus tard dans la journée.
Par ailleurs, SANA a publié des images montrant la présence continue d’appareils de reconnaissance israéliens dans le ciel de la localité.
Déroulement des affrontements
D’après des comptes rendus médiatiques, l’incursion israélienne visait à arrêter un habitant de Beit Jen. L’opération a dégénéré en échanges de tirs entre soldats israéliens et résidents, qui auraient duré environ deux heures.
- Les médias israéliens rapportent que des soldats ont été encerclés lors de la pénétration dans la localité.
- L’armée israélienne aurait eu recours à l’artillerie et à des drones pour dégager ses forces prises au piège.
- Six soldats israéliens ont été blessés, trois d’entre eux dans un état jugé grave par l’armée israélienne.
Véhicule militaire détruit et images
Les médias ont diffusé des images montrant les débris d’une embarcation militaire laissée sur place puis frappée par l’aviation israélienne après que ses occupants l’ont abandonnée.
Selon certains comptes, l’appareil a été abandonné pendant le retrait et a ensuite été détruit par des frappes aériennes.
Version et objectifs avancés par l’armée israélienne
Selon la radio et les médias israéliens, l’opération menée par des réservistes de la brigade relevant de la division 210 visait à arrêter des membres d’un groupe qualifié d' »islamiste » par l’armée. Les autorités israéliennes affirmèrent que les cibles — deux frères selon leurs dires — étaient impliquées dans la pose d’engins explosifs et le lancement d’un projectile.
- L’armée israélienne a déclaré que, après l’arrestation et pendant le retrait, des tirs ont été déclenchés depuis une distance d’environ 200 mètres contre un véhicule militaire.
- Des forces aériennes ont fourni un appui aux soldats engagés, selon ces mêmes sources.
- Les autorités militaires israéliennes ont assuré avoir arrêté tous les recherchés et neutralisé plusieurs combattants, tandis que des médias ont signalé l’arrestation de trois Syriens avant le repli israélien.
- Plusieurs observateurs israéliens ont critiqué les préparatifs de l’opération, qualifiée d’exceptionnelle au vu des blessures subies par les soldats.
Réactions politiques et condamnations
Des mouvements palestiniens ont vivement dénoncé l’offensive. Hamas et le mouvement du Jihad islamique ont condamné l’attaque israélienne à Beit Jen et appelé la communauté internationale à agir.
- Hamas a qualifié l’attaque d' »agression criminelle » et d' »atteinte à la souveraineté syrienne », dénonçant la politique israélienne comme une source d’instabilité.
- La formation a salué la résistance des habitants de Beit Jen et estimé que celle-ci a infligé des pertes aux forces israéliennes.
- Le Jihad islamique a jugé que l’action israélienne confirme le danger que représente l’occupation pour les peuples de la région et a loué la réaction des résidents de la localité.
- Les deux mouvements ont appelé les organisations régionales et internationales à intervenir et à prendre des mesures contre ce qu’ils décrivent comme des violations persistantes.
Plus largement, l’article rappelle que, depuis la période de bouleversement liée au régime de Bachar al-Assad, Israël a mené à de nombreuses reprises des frappes sur des sites en Syrie, visant selon ses déclarations des entrepôts d’armes et des positions jugées stratégiques.
