Le président russe Vladimir Poutine est arrivé en Inde pour une visite très attendue dans un contexte de pressions économiques et diplomatiques liées aux achats d’énergie et d’armement russes par New Delhi. Delhi cherche à préserver une relation stratégique avec Moscou tout en gérant la pression américaine. Poutine est accompagné d’une délégation comprenant des responsables de l’industrie pétrolière et de défense, et un dîner informel avec le Premier ministre Narendra Modi est prévu avant les échanges officiels de vendredi. Cette mission s’inscrit dans une dynamique où l’Inde affirme son rôle dans un monde multipolaire et où Moscou cherche à sécuriser ses commandes et son accès aux technologies militaires.
Poutine en Inde: armes et pétrole au cœur des échanges
Le dossier industriel et militaire occupe le devant de la scène: l’Inde demeure l’un des plus importants clients d’armes russes, et la visite pourrait relancer le projet Sukhoi 57 afin de concurrencer le Rafale déjà utilisé par l’armée de l’air indienne. Le Kremlin a indiqué que cette visite est très importante et Poutine est entouré de dirigeants d’entreprises pétrolières; l’Inde est devenue, depuis le début de la guerre en Ukraine, le deuxième grand importateur de pétrole russe après la Chine, avec deux tiers de son brut provenant de Russie. Dans ce contexte, Delhi cherche à maintenir sa balance commerciale tout en résistant à des pressions américaines sur ses achats d’énergie et d’armement.

Contexte international et pressions américaines
Les textes divergent sur l’origine exacte des pressions américaines, mais tous décrivent une relation complexe entre Delhi et Washington. L’une des sources attribue à Donald Trump l’imposition de droits de douane contre l’Inde en représailles à ses achats russes; l’autre précise que les États-Unis ont imposé des droits de douane lourds sur les importations indiennes, pesant sur la balance commerciale et les relations bilatérales. Quoi qu’il en soit, l’Inde tente de maintenir son lien avec Moscou tout en répondant à la pression américaine, dans un contexte où les échanges de pétrole russe restent importants et où les discussions autour d’armes et technologies militaires s’inscrivent dans une stratégie de sécurité régionale, avec une attention particulière sur la relation avec la Chine.
