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Plusieurs communes françaises organisent des cérémonies d’hommage aux Morts pour la France liés à la guerre d’Algérie et aux combats du Maroc et de la Tunisie. Narbonne, Besançon et Nîmes ont ainsi rendu mémoire à ces soldats et civils, avec dépôts de gerbes, lectures de messages officiels et prises de parole des élus et des associations d’anciens combattants. L’objectif commun est la transmission aux jeunes générations et la mémoire partagée au cœur du cérémonial républicain.
À Narbonne, lecture du message ministériel et mémoire des conflits d’Afrique du Nord
À Narbonne, la cérémonie s’est tenue au cimetière de l’Ouest et a réuni élus, autorités civiles et militaires, porte-drapeaux et associations. Le sous-préfet de Narbonne, Thierry Mailles, a lu le message de madame Alice Rufo, ministre déléguée auprès du ministre des armées et des anciens combattants : \ »Deux millions de militaires, dont 1,3 million d’appelés et près de 200 000 supplétifs, furent engagés sur ordre de la République dans les opérations menées en Afrique du Nord de 1954 à 1962\ », lit le représentant de l’État. La cérémonie s’est achevée par la montée des couleurs et le dépôt de gerbes au son de La Marseillaise.

À Besançon, mémoire des anciens combattants et sécurité des cérémonies
Dans le Doubs, la cérémonie a réuni militaires et élus autour des lectures du message des associations d’anciens combattants et d’un déroulement encadré par les autorités. Rabah Bechari, croix de la valeur militaire à l’âge de 15 ans lors du conflit algérien, figure parmi les plus jeunes médaillés militaires présents. La journée a aussi mis en lumière les participants et les témoignages des proches, dans une atmosphère marquée par le respect et la mémoire.

À Nîmes, l’espoir de réconciliation et l’intervention des élus
À Nîmes, la démarche a été articulée autour d’un hommage au nom des morts pour la France de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, avec la présence de Marie-Charlotte Euvrard et de nombreux élus. Serge Henry, président de l’Union nationale des combattants du Gard, a rappelé: \ »L’espoir de la réconciliation\ » et a ajouté que de 1952 à 1962, près de deux millions d’hommes ont servi sous les couleurs de la France, incarnant un engagement parfois tragique, souvent héroïque. Cette période tumultueuse de notre histoire a coûté la vie à plus de 25 000 d’entre eux et laissé 70 000 blessés. Il a souligné l’importance de nourrir l’espoir que la réconciliation, le respect mutuel et la compréhension puissent s’installer progressivement, comme c’est le cas avec le Maroc et la Tunisie.
Les cérémonies à Nîmes ont aussi consacré l’hommage aux assistantes sanitaires et sociales rurales auxiliaires, « Qu’elles soient d’origine européenne ou indigène, elles incarnaient la solidarité, l’empathie et la résilience… » et les élèves du collège Ada Lovelace ont lu des extraits des poèmes de Marc Benredjem, descendant de Berbères et fils de Harkis.