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Trapenard et La Grande Librairie: un ovni médiatique

by charles
France

Augustin Trapenard, figure majeure des entretiens culturels, parle de La Grande Librairie, de son rôle prescripteur et de son regard sur le milieu littéraire. Il explique que les textes peuvent déranger et que l’émission est pensée pour l’oralité tout en restant écrite, et rappelle que tous les profits des ventes d’un livre lié à l’émission sont reversés à Bibliothèques sans frontières. Le reportage fait le point sur le lien entre littérature, débat public et rapport du public au livre, loin des clichés du milieu. « Tout le monde à quelque chose à raconter. » a déclaré Augustin Trapenard.

Entretien télévisé avec Augustin Trapenard, La Grande Librairie
Extrait d’une interview associée à La Grande Librairie

La Grande Librairie, ovni médiatique selon Trapenard

Selon lui, « C’est une séquence pensée pour les réseaux sociaux. » et « La Grande Librairie est un ovni. Et on s’en enorgueillit. » L’émission est décrite comme un lieu où les textes et les débats se croisent avec une intensité qui dépasse les clichés du milieu. L’objectif est d’exiger et de penser la littérature sans la négliger dans un format écrit pour l’oralité. L’interviewé rappelle aussi que les textes diffusés lors de la séquence cherchent à penser contre soi-même et que l’appétence du public pour le débat, sans peur de l’excellence, est une réalité durable. L’auteur souligne que l’émission a été conçue pour produire de l’inédit et que, malgré l’apparence polie, de vrais échanges et tensions peuvent naître entre auteurs et œuvres, comme en témoigne le registre des conversations et des refus éventuels d’écrivains. L’article rappelle en outre que l’ouvrage associé à la séquence, Droit dans les yeux, se situe dans une continuité avec ces idées et est vendu au prix de 22 € pour soutenir l’association Bibliothèques sans frontières.

Le récit rappelle l’importance de l’école de l’interview et les retours d’expérience autour de textes et de tensions, notamment lors de rencontres entre auteurs russe et ukrainien et des échanges où les opinions s’affrontent sans concession. Des passages évoqués dans l’édition imprimée, qui souligne l’importance d’un regard critique et d’un esprit de curiosité envers les textes et les auteurs. Les propos publiés mettent en lumière une approche où la question et la forme de l’interview se modulent en fonction des invités et des textes présentés, et où l’on refuse le conformisme du milieu littéraire.

Des échanges polarisants et l’art de l’entretien

Sa réflexion s’appuie sur la conviction que l’interview d’artiste est plus heurtée que l’interview d’un politique, par exemple. « L’interview d’artiste est plus heurtée que l’interview d’un politique, par exemple. » est une formule qui illustre cette approche, et elle est accompagnée d’affirmations sur la nécessité de délier une parole trébuchante. « Il faut délier une parole trébuchante. » a-t-il déclaré, illustrant la recherche d’un langage vivant et authentique sur le plateau. Le récit évoque également les dimensions collectives et intersubjectives qui font le sel de La Grande Librairie, ainsi que les textes qui ont provoqué des tensions et des réactions diverses au fil des années. Enfin, la figure de Mona Ozouf est citée, qui lui aurait dit qu’il posait des « questions océaniques ». Droit dans les yeux, éd. Seghers, 352 p., 22 €.

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