Hinaupoko Deveze est devenue Miss France 2026 lors du concours organisé au Zénith d’Amiens, le 6 décembre 2025. Âgée de 23 ans et originaire de Tahiti, elle succède à Angélique Angarni-Filopon et porte désormais le titre national. Cette victoire marque une étape importante pour la représentation polynésienne dans l’histoire du concours et renforce la présence des archipels du Pacifique sur la scène française.
Le titre a été attribué après un vote combinant jury et suffrage du public. Hinaupoko Deveze s’est imposée face à Miss Nouvelle-Calédonie, première dauphine, et Miss Normandie, seconde dauphine. Diplômée en psychologie, elle avait mené des études tout en s’imposant dans le cadre du concours.
Elle s’inscrit dans une lignée de Miss Tahiti qui a fréquemment marqué l’élection nationale, aux côtés de Mareva Georges (Miss France 1991), Mareva Galanter (1999) et Vaimalama Chaves (2019).
À Amiens, elle a déclaré être le fruit d’une histoire d’amour entre la Polynésie et le sud de la France. Son enfance, a-t-elle expliqué, a été bercée autant par le chant des cigales que par la mélodie du ukulélé, un mélange de cultures qui a façonné son parcours.
Née à Tahiti d’une mère marquisienne aide-soignante et d’un père psychiatre originaire de métropole, Hinaupoko Deveze a passé quinze années en France métropolitaine avant de revenir à Tahiti pour retrouver sa terre natale.
Avant le concours, elle a mené des expériences en droit et en psychologie et a exercé le mannequinat, apparaissant notamment comme figurante dans le clip des artistes Doudou de Koba LaD et Naps. Elle a qualifié cette expérience de sympathique malgré les polémiques qui l’ont entourée.
Le récit personnel d’Hinaupoko est aussi marqué par un burnout et une dépression pendant ses années d’études, notamment pendant la période Covid, ce qui l’a sensibilisée à la santé mentale et en a fait une cause qui lui tient à cœur. Elle a évoqué avoir été moquée pour sa taille, mesurant 1,82 m, et avoir subi des remarques blessantes d’enseignants.
Depuis plus de deux années, elle affirme être retournée vers ses racines en Polynésie et travailler dans une entreprise touristique spécialisée dans l’organisation de séjours écoresponsables vers les îles Marquises, en tant que secrétaire administrative et organisatrice de voyages.
Le prénom Hinaupoko vient de sa mère, originaire de Ua Pou, et signifie « la grande déesse ». Elle porte aussi un prénom français, Céline, et explique que, comme beaucoup de Polynésiens, elle peut utiliser les deux selon le contexte et l’endroit où elle se trouve.
Pendant ses années d’études, elle a aussi pratiqué le mannequinat et est apparue dans des clips musicaux; elle a confié que l’expérience avait été positive, même si elle avait été au centre de polémiques. Sur le plan personnel, elle privilégie des valeurs telles que la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect, qu’elle a évoquées comme essentielles pour la société française.
Ce titre ouvre un nouveau chapitre pour elle, qui souhaite continuer à représenter Tahiti et à défendre les causes qui lui tiennent à cœur, tout en incarnant la diversité et les talents de son île au niveau national.