Table of Contents
L’artiste reggae Jah Bouks termine l’année en apothéose avec la tenue très attendue de son Angola Festival. Prévu pour le 31 décembre à Saint-Thomas, cet événement musical s’impose comme un rendez-vous incontournable en Jamaïque, réunissant des légendes comme Capleton pour célébrer la culture sound system et l’héritage africain.
Une ambition grandissante pour le réveillon du Nouvel An
Ce qui n’était au départ qu’une fête locale s’est transformé, sous l’impulsion de la star du reggae Jah Bouks, en un événement majeur du calendrier culturel jamaïcain. L’Angola Festival se tiendra cette année au restaurant Angola, situé à Old Pera dans la paroisse de Saint-Thomas. L’artiste ne cache pas sa fierté quant à l’évolution de ce projet : « J’ai commencé cet événement comme une simple fête avec l’intention qu’il devienne un festival, et c’est désormais chose faite. Chaque année, je voulais qu’il soit plus grand et meilleur », confie-t-il.
L’ambition de Jah Bouks est claire : faire de ce rendez-vous le plus grand festival de Jamaïque. « Je sais que cela peut se réaliser dans la vraie vie », affirme-t-il avec conviction, soulignant la croissance organique de cet événement musical.
Une programmation riche célébrant le reggae
Pour cette édition du réveillon, l’affiche promet d’être explosive. Outre Jah Bouks lui-même, la scène accueillera des figures emblématiques telles que Capleton et Jamal. Le festival mettra également en lumière une pléiade d’artistes talentueux, incluant Stalk Ashley, Shane O, Eddy G Bomba, Moyann, Nation Boss, Bushman, et bien d’autres comme Macka Diamond et Bascom X.
Cette stratégie de marque autour du nom « Angola » n’est pas fortuite. Elle capitalise sur le succès durable de son tube Call Angola, sorti il y a plus d’une décennie. « J’ai décidé que tout ce que je ferais en affaires s’appellerait Angola car c’est un succès massif. Je ne peux pas mettre ce nom de côté », explique l’artiste, qui a vu son projet se concrétiser grâce au soutien de son partenaire Short Ghad.
L’héritage africain et le souvenir de « Mama Zyon »
L’attachement de Jah Bouks à l’Afrique dépasse le cadre musical ; il est viscéral et personnel. L’artiste s’est d’ailleurs installé au Ghana, sur la terre de ses ancêtres, où sa mère possédait une maison. Cette édition du festival revêt une dimension émotionnelle particulière suite au décès de sa mère, Patricia Panton, surnommée « Mama Zyon », survenu au Ghana en septembre dernier à l’âge de 65 ans.
« Nous l’avons incinérée au Ghana parce qu’elle aimait l’Afrique, c’est là qu’elle voulait être enterrée », raconte Jah Bouks. Mama Zyon avait joué un rôle déterminant dans la promotion de sa carrière et du titre Call Angola en Europe et en Afrique. Elle rêvait de voir l’expansion du festival, un projet qu’ils avaient commencé à planifier ensemble l’été dernier.
La genèse d’un tube international
Le lien avec l’Angola, célébré dans sa chanson phare, est né de l’instinct plutôt que d’une recherche historique académique. Né à Saint-Thomas et ayant grandi à Portmore, Jah Bouks a propulsé ce titre après son passage dans le concours Magnum Kings and Queens. « C’est comme si l’Angola battait simplement en moi », explique-t-il. À l’origine simple démo diffusée sur SunCity FM, la chanson a été retravaillée en studio sur les conseils avisés de sa mère, devenant l’hymne que l’on connaît aujourd’hui et qui continue de porter l’identité de ce festival en plein essor.