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Les interrogations se multiplient autour de l’état physique de Donald Trump. Alors que l’administration attribue ses récents bandages à des poignées de main incessantes, cette explication peine à convaincre les observateurs politiques. Ces derniers pointent du doigt un manque flagrant de transparence de la part de la White House concernant la santé de Trump.
Une version officielle qui ne convainc pas
Le scepticisme grandit à Washington. Jake Tapper, présentateur vedette de l’émission The Lead sur CNN, a ouvertement remis en question la justification fournie par Karoline Leavitt, la porte-parole de la présidence. Jeudi dernier, cette dernière a affirmé que les bandages visibles sur le dos de la main de Donald Trump étaient simplement la conséquence de « poignées de main constantes ».
« La Maison-Blanche avait déjà donné la même explication pour des ecchymoses (bruises) en juillet », a souligné le journaliste. À 79 ans, l’état de forme du président élu est scruté à la loupe. Pour Jake Tapper, cette récurrence cache une autre réalité : « Il se passe quelque chose avec sa santé qu’ils ne nous disent pas, sinon pourquoi aurait-il passé cette IRM ? »
Des examens médicaux aux résultats flous
La question de la transparence médicale est centrale. En octobre, Donald Trump s’est rendu au centre médical Walter Reed, dans le Maryland, pour ce qui a été présenté comme son deuxième bilan de santé annuel en six mois. Si l’ancien et futur président s’est vanté de résultats « exceptionnels », il a par la suite admis n’avoir « aucune idée de ce qu’ils ont analysé ».
David Axelrod, analyste politique en chef de CNN, voit dans ces incohérences un problème systémique. « Beaucoup de choses extraordinaires se sont produites lorsque le président des États-Unis passe une IRM et ne peut pas se rappeler ou nommer la partie du corps concernée », a-t-il ironisé, soulignant que le peuple américain mérite de connaître la vérité, tout comme il l’exigeait pour Joe Biden.
La contradiction du germophobe
L’argument des poignées de main semble d’autant plus fragile face au profil psychologique bien connu de Donald Trump. Alyssa Farah Griffin, ancienne collaboratrice du républicain, a rappelé qu’il est un « germophobe » notoire, ayant publiquement admis par le passé son aversion pour le contact physique des mains.
« Les rumeurs et les spéculations vont prendre une vie propre s’il n’y a pas une réponse médicale claire », a averti Griffin. Toutefois, l’espoir d’obtenir un dossier médical complet reste mince. La White House avait précédemment attribué certaines marques visibles à une « affection bénigne et courante », confirmant en juillet un diagnostic d’insuffisance veineuse chronique, censé expliquer également le gonflement de ses jambes.
Face à des marques sur les mains qualifiées d’inédites pour un président américain par les analystes, la demande de clarté se fait pressante. Comme le résume David Axelrod : « Que diriez-vous de la vérité ? Que diriez-vous des faits ? Ce serait bien. »