Le dossier opposant Melvyn Jaminet et le Stade toulousain s’est durablement installé dans l’actualité sportive française, avec des sanctions prononcées par le Conseil de discipline du rugby et une surveillance renforcée des autorités financières. Deux versions des mesures circulent selon les sources, alimentant les débats sur la gouvernance et la transparence autour du salary cap.
Sanctions sportives du dossier Jaminet: versions contradictoires
Selon Centre France, le Stade toulousain aurait été sanctionné d’un retrait de quatre points, dont deux points fermes, au classement du Top 14, dans le cadre du transfert de Melvyn Jaminet de Perpignan à Toulouse en 2022. La même source évoque en parallèle un versement de 1,3 million d’euros à la Ligue nationale et d’autres éléments financiers liés à ce dossier.
De son côté, Le Parisien affirme un retrait de deux points fermes au classement, assorti d’un retrait de deux points avec sursis et d’une amende de 45 000 euros, dont 15 000 avec sursis. L’article précise que le club peut faire appel dans un délai de sept jours et que l’audience, à huis clos, s’est tenue devant le Conseil de discipline.

« Le Stade Toulousain prend acte de la décision rendue par la Ligue Nationale de Rugby. Les décisions prononcées interviennent au terme d’une procédure dont les modalités ont profondément affecté son image et nous le déplorons, a réagi le club. Attaché à ses valeurs de transparence et de responsabilité, le Stade Toulousain analysera dans les prochains jours, avec ses conseils, l’opportunité de faire appel pour faire respecter ses droits. »
Selon d’autres éléments du dossier, le transfert aurait impliqué un montage avec une société basée en Polynésie et des montants controversés. Le parquet de Toulouse mène également une enquête préliminaire pour abus de confiance, une étape qui souligne que le dossier peut dépasser le cadre purement sportif.

Réactions et poursuites en cours
Le Stade toulousain a publié un communiqué réaffirmant sa volonté d’apurer les faits et de faire respecter ses droits, tout en reconnaissant les implications sur l’image du club. Le club affirme son attachement à des valeurs de transparence et de responsabilité et indique qu’il examinera l’opportunité de faire appel dans les prochains jours.
Par ailleurs, l’enquête judiciaire se poursuit. Le parquet de Toulouse examine des liens potentiels entre des flux financiers et un montage autour d’une société polynésienne impliquée dans le dossier, d’après les informations relayées par les médias. Cette étape montre que le dossier ne se limite pas à une sanction sportive mais s’inscrit dans un cadre plus large d’examen des mouvements financiers et du cadre règlementaire du Top 14.
La situation reste en évolution, avec des procédures possibles devant la commission d’appel de la Fédération française de rugby et une attention soutenue des supporters et des observateurs du rugby français.