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Donald Trump a déclaré lundi que Maduro devrait partir, estimant que ce serait « sage » de sa part. Dans un contexte de pressions accrues sur Caracas et de réactions internationales, les tensions autour du Venezuela se prolongent entre accusations et contre-mesures.

Trump appelle Maduro à partir et évoque une armada dans les Caraïbes
Selon des dépêches AFP, Donald Trump a répété : « Il peut faire tout ce qu’il veut. Tout ce qu’il veut, ça ne nous dérange pas. S’il veut faire quelque chose, s’il joue les durs, ce sera la dernière fois qu’il pourra jouer les durs », lors d’une conférence de presse en Floride. L’objectif affiché est d’exercer une pression accrue sur Caracas, avec une référence à une « gigantesque armada » déployée dans les Caraïbes, notamment le plus grand porte-avions du monde.
Nicolás Maduro a répliqué que le président américain « s’en sortirait mieux dans son propre pays sur les questions économiques et sociales, et il s’en sortirait mieux dans le monde s’il s’occupait des affaires de son pays », selon les dépêches qui relayent les échanges. Le même contexte a été marqué par le soutien appuyé de la Russie à Caracas avant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le chef de l’État américain a aussi réaffirmé que les États-Unis avaient mis en place un blocus naval autour du Venezuela et avaient saisi des pétroliers soupçonnés de trafic de pétrole vénézuélien. Par ailleurs, des frappes contre des bateaux accusés de trafic de drogue ont été menées dans les Caraïbes et dans le Pacifique; une frappe dans l’est du Pacifique lundi a fait un mort, portant le bilan à au moins 105 personnes tuées sans forme de procès.
Soutien russe et cadre international
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Yvan Gil a annoncé avoir eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, assurant que les deux hommes avaient passé « en revue les agressions et les violations flagrantes du droit international », citant les attaques contre des embarcations et des actes illicites de piraterie attribués au gouvernement américain.
Moscou a diffusé un communiqué indiquant que les ministres avaient exprimé leur profonde préoccupation face à l’escalade des actions de Washington et réaffirmé son soutien total et sa solidarité avec le Venezuela.
Dans une lettre adressée aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, Maduro affirme que « la piraterie d’État » des États-Unis « constitue une menace directe pour l’ordre juridique international et la sécurité mondiale ». Les États-Unis accusent le Venezuela de se servir du pétrole, leur principale ressource, pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ». Caracas dément toute implication dans le trafic de stupéfiants et assure que Washington cherche à renverser Maduro pour s’emparer des réserves pétrolières du pays, les plus grandes de la planète.
Éléments opérationnels et réactions internationales
Les États-Unis, qui avancent leurs accusations contre Caracas, décrivent une situation où Washington agit aussi pour prévenir les activités illégales, tandis que Caracas et Moscou multiplient les déclarations de soutien et les échanges diplomatiques. Les tensions s’inscrivent dans un contexte géopolitique plus large, où les acteurs externes observent attentivement les développements sur le terrain et au niveau international.
En l’absence de réversibilité immédiate du différend, l’orientation des prochains jours dépendra des actions sur le terrain, des déclarations officielles et des initiatives diplomatiques qui pourraient émerger au sein des organisations internationales.