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Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid ben Salman, a exigé samedi le retrait immédiat des forces du Conseil de transition du Sud des camps situés dans les provinces de Hadramawt et d’al-Mahrah, appelant à la fin de toute forme d’escalade. Il a insisté pour que le mouvement mette de côté les tensions et réponde positivement aux efforts de médiation en cours.
Appel à la retenue et à la médiation
Selon Riyad, le temps est venu pour le Conseil de transition du Sud de privilégier la raison et la sagesse afin de faciliter une issue pacifique. Le ministre a souligné que la question du Sud doit être réglée par consensus, et non par des actions qui pourraient profiter à des adversaires communs.
Il a également rappelé que la question sudiste restera présente dans tout accord politique global et ne saurait être oubliée ni marginalisée.
Position de la coalition et mesures envisagées
Le porte-parole de la coalition de soutien à la légitimité au Yémen, Turki al-Maliki, a averti que les mouvements militaires contraires aux efforts de désescalade seront traités dans le but de protéger les civils.
Il a précisé que les mesures visent à poursuivre la réduction des tensions et comprennent notamment le retrait des forces du Conseil de transition du Sud, la remise des camps aux forces dites « Bouclier de la Patrie » et la restauration des prérogatives des autorités locales.
Par ailleurs, al-Maliki a réaffirmé l’appui constant de la coalition au gouvernement yéménite reconnu, en appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités nationales, à faire preuve de retenue et à répondre aux pistes de solution pacifique.
Demande du chef du Conseil de présidence yéménien
Le président du Conseil de présidence, Rachad al-Alimi, a demandé l’appui des forces de la coalition pour imposer le calme dans la province de Hadramawt et prendre des mesures militaires visant à protéger les civils, selon des sources officielles. Cette demande a été formulée lors d’une réunion d’urgence du Conseil national de défense.
Au cours de la même réunion, al-Alimi a renouvelé son appel au Conseil de transition du Sud pour qu’il privilégie l’intérêt général, préserve l’unité et s’abstienne de toute escalade dans les provinces orientales.
Inquiétudes sur les conséquences et les violations alléguées
Les autorités yéménites ont fait état d’inquiétudes quant aux répercussions des actions unilatérales attribuées au Conseil de transition du Sud sur la sécurité et la stabilité, tant au Yémen que dans la région.
Le Conseil national de défense a examiné des rapports faisant état d’atteintes graves aux civils et a estimé que les récentes manœuvres du mouvement contredisent les efforts de médiation menés notamment par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en vue de réduire les tensions.
Réponse du Conseil de transition du Sud
De son côté, le Conseil de transition du Sud a justifié le déploiement de ses forces à Hadramawt et al-Mahrah par des appels locaux, affirmant agir en réponse à des demandes des habitants face à des menaces perçues.
Le mouvement a réaffirmé son engagement à coopérer avec les pays de la coalition arabe pour faire face aux défis communs, tout en exprimant son étonnement après une frappe aérienne ayant visé des positions de l’élite de Hadramawt, après ce qu’il a décrit comme une embuscade attribuée à des éléments rebelles.
Ces déclarations interviennent alors que des médias proches du Conseil ont rapporté une action aérienne visant des positions de l’élite hadramite, et que le ministère saoudien des Affaires étrangères a précisé que les manœuvres militaires observées dans les deux provinces se sont déroulées sans l’approbation du Conseil de présidence yéménien ni coordination avec la coalition.
Perspectives
Alors que les appels à la désescalade se multiplient, la situation reste tendue dans les provinces orientales du Yémen. Les acteurs régionaux et locaux sont sous pression pour privilégier le dialogue et éviter toute action susceptible d’aggraver les risques pour les civils et la stabilité régionale.