Le Parlement argentin a adopté le budget Milei 2026, marquant une étape majeure dans la mise en œuvre de sa cure d’austérité entamée fin 2023. Après des mois de blocage parlementaire, le texte prévoit une inflation de 10,1 % et une croissance du PIB de 5 % pour l’année prochaine, tout en réaffirmant l’objectif d’équilibre des comptes publics. Milei s’est félicité d’un consensus partiel et a annoncé que les débats avaient été accélérés après les législatives de mi-mandat.

Une première sous son mandat : approbation du budget 2026
Le Sénat a validé le budget 2026 vendredi 26 décembre 2025 par 46 voix pour, 25 contre et une abstention, après plus de huit heures de débat. Faute de majorité au Parlement, Milei gouvernait jusqu’alors sur la base du budget 2023; cette approbation signe une percée pour ses projets, même si les dissensions persistent. Le texte prévoit une inflation de 10,1 % et une croissance du PIB de 5 % l’an prochain, et réaffirme l’objectif d’équilibre budgétaire dans une économie endettée, soutenue financièrement par le FMI et Washington.
« Nous n’allons pas dépenser plus que ce que nous gagnons, nous allons mettre de l’ordre dans nos comptes », a lancé le sénateur Ezequiel Atauche, membre du parti présidentiel, à l’ouverture des débats.
Le texte prévoit aussi un chapitre controversé qui supprime les planchers de financement pour l’éducation, la science et la défense, et impose des exigences administratives plus strictes pour les universités afin d’accéder aux transferts de fonds.

Des chiffres et des choix budgétaires
Parmi les chiffres, l’inflation est estimée à 10,1 % et le PIB à 5 % pour l’année prochaine, selon les documents débattus. Le budget réaffirme l’objectif d’équilibre des comptes publics dans une économie très endettée et bénéficie du soutien du FMI et de Washington. José Mayans, sénateur d’opposition, a toutefois mis en garde contre les effets sur les services publics et a ponctué le débat de critiques.
« Quand vous irez vous coucher ce soir, dites à vos enfants : Je suis content parce que j’ai détruit le système éducatif », a pesté le sénateur d’opposition José Mayans.
Parmi les projets du président ultralibéral, la réforme du travail est celle qui risque de susciter le plus forte résistance et des mobilisations de rue.