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À l’approche du Nouvel An, le bras de fer s’intensifie entre le gouvernement d’Athènes et le monde rural. Alors que la crise agricole en Grèce menace de paralyser les axes routiers majeurs durant les fêtes, l’exécutif pose ses conditions pour une reprise du dialogue, exigeant la levée immédiate des barrages comme préalable à toute négociation.

Un ultimatum avant le réveillon
La tension est à son comble ce 28 décembre. Les représentants des 18 principaux blocs agricoles du pays ont officiellement sollicité une rencontre au sommet avec le gouvernement avant le passage à la nouvelle année. L’attention est désormais rivée sur la réponse officielle du cabinet Mitsotakis.
Selon des sources gouvernementales à Athènes, l’exécutif se dit ouvert à la discussion, mais refuse de céder sous la contrainte. Le message est clair : le dialogue ne pourra reprendre que si les blocages sont levés en guise de « geste de bonne volonté » avant la tenue de toute réunion.
Le gouvernement joue la carte de la division
Dans une déclaration officielle, le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis, a souligné qu’un nombre croissant d’agriculteurs souhaitait désormais privilégier la négociation. Qualifiant cette tendance de « développement encourageant », il a exhorté les irréductibles à abandonner « une logique de confrontation obsolète qui met à l’épreuve la résilience de la société ».
Sur le fond du dossier de la crise agricole en Grèce, Athènes affirme avoir déjà répondu à la « grande majorité » des revendications. Le gouvernement met en avant les paquets d’aides énergétiques et les mesures de réduction des coûts de production, assurant qu’ils sont déjà en vigueur. Il conteste également tout retard dans le versement des subventions, point de friction majeur avec les syndicats.
Menace de paralysie totale aux frontières
Cette fermeté affichée suggère qu’Athènes ne compte pas céder à de nouvelles exigences financières. Le gouvernement semble parier sur l’essoufflement du mouvement et la division syndicale pour voir les barrages se lever naturellement.
Cependant, sur le terrain, la détermination reste intacte. Les comités de coordination, notamment en Grèce centrale et dans la région stratégique de Promachon, ont lancé un avertissement sévère : sans date fixée pour une rencontre avec le Premier ministre d’ici demain matin, ils passeront à une blocage total.
La situation est particulièrement critique au poste frontière de « Kulata – Promachon », porte d’entrée vers la Bulgarie, ainsi que sur les autoroutes nationales. Si la menace est mise à exécution, la circulation pourrait être totalement interrompue durant toute la période du Nouvel An, compliquant considérablement les déplacements des voyageurs et le transport de marchandises.