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Une nouvelle vague de violence a frappé la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo, après une attaque visant un site de déplacés près de Djugu. Au moins 13 personnes ont été tuées, parmi lesquelles des civils, a indiqué la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).
Les faits
L’attaque a eu lieu le 2 octobre lorsque des hommes armés affiliés à des milices rivales ont ouvert le feu sur des civils se rendant aux champs à proximité de la localité de Mazi, à environ 15 kilomètres au sud‑est de Djugu.
La MONUSCO précise que des affrontements ont opposé des éléments de la milice dite « Coopérative pour le développement du Congo » à un groupe armé connu sous le nom de « Zaïre ». Le site de déplacés de Rohu, qui accueille des milliers de personnes, a été touché par les violences.
- Date de l’attaque : 2 octobre
- Lieu : près de Mazi, au sud‑est de Djugu (province de l’Ituri)
- Bilan : au moins 13 morts, dont des civils et des déplacés
- Sites affectés : camp de Rohu et zones agricoles avoisinantes
Déplacements et montée des tensions
La même nuit, la localité de Gina, située à une trentaine de kilomètres au nord‑est de Bunia, a été le théâtre de tirs nourris attribués à des assaillants non identifiés.
Ces affrontements ont contraint environ 2 500 civils à fuir vers une base des Nations unies, où des patrouilles de la MONUSCO ont été déployées pour accompagner et protéger les personnes en fuite.
- Population déplacée supplémentaire : près de 2 500 personnes ont cherché refuge auprès d’une base onusienne.
- Situation humanitaire : près de 4 000 déplacés vivent dans des conditions précaires dans la zone.
Réponse et mise en garde de la MONUSCO
La MONUSCO a qualifié ces attaques d’« inacceptables » et a appelé les autorités congolaises à ouvrir une enquête transparente pour faire toute la lumière sur les événements.
La mission a averti que les faits pourraient constituer « des violations graves du droit international humanitaire et des droits de l’homme » et a dénoncé la militarisation croissante des sites de déplacés, qui représente une menace directe pour les civils.
Appel au respect de l’accord de paix
La MONUSCO a exhorté les groupes armés à respecter l’accord de paix signé en juin, qui prévoit notamment un cessez‑le‑feu et des mesures de désarmement pour faciliter le retour des déplacés.
Malgré cet accord, les tensions persistent en Ituri, avec des incidents signalés près de Gina et un nombre important de personnes vivant dans des conditions humanitaires difficiles.
La mission onusienne a réaffirmé son engagement à travailler avec les autorités congolaises pour soutenir les efforts de stabilisation et prévenir la répétition de telles attaques, tout en appelant au « dialogue et à la paix » comme voie unique pour mettre fin au cycle de violence.