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14 ans de couverture de la révolution syrienne par Al Jazeera

by Sara
14 ans de couverture de la révolution syrienne par Al Jazeera
Syrie

14 ans de couverture de la révolution syrienne par Al Jazeera

La quatrième anniversaire de la révolution syrienne est marquée par la première année après la libération complète du pays du régime de l’ancien président Bachar Al-Assad. Au cours de ces années, Al Jazeera a suivi les événements de la révolution et ses transformations clés, offrant une couverture exceptionnelle qui a coûté la vie à sept de ses journalistes et photographes, en plus d’autres blessés.

Un film pour commémorer le sacrifice des journalistes

Le film « Al Jazeera… en Syrie » documente ce parcours journalistique, présentant les événements qui ont changé le visage du pays et rendant hommage aux journalistes qui ont perdu la vie pour transmettre la vérité. Réalisé par le journaliste Mahmoud Al-Kan, le film est présenté par la journaliste Khadija Ben Guenna, emmenant les spectateurs dans un voyage à travers le temps, redessinant le paysage syrien depuis le déclenchement des manifestations en mars 2011 jusqu’à aujourd’hui.

Les débuts de la couverture de la révolution

Dès le début de la révolution, Al Jazeera était au cœur de l’action, rapportant les manifestations massives qui ont envahi les villes syriennes, de Deraa à Damas, Homs et Alep, où elle a documenté les cris des manifestants appelant à la liberté et à la dignité.

Avec l’escalade de la répression, la couverture a évolué pour passer de l’observation des manifestations à la documentation des affrontements violents. Les reporters de la chaîne sur le terrain envoyaient leurs reportages en dépit des dangers graves.

Des journalistes en première ligne

A Deraa, berceau de la révolution, le reporter Mohammed Al-Masalmeh (Al-Hourani) a été tué par un tireur d’élite des forces du régime alors qu’il couvrait les combats. En périphérie de Damas, le producteur Hussein Abbas a perdu la vie lorsqu’un obus a frappé sa voiture, devenant l’une des principales victimes du journalisme dans le pays.

Le photographe Mohammed Al-Asfar a également été tué en couvrant les affrontements à Deraa, tandis que son collègue Mohammed Nour a survécu malgré une blessure par balle à la jambe.

La documentation des atrocités

À Homs, l’une des principales villes de la révolution, les caméras d’Al Jazeera ont documenté le siège, la famine et la destruction subis par ses habitants. Plus de 100 personnes ont été tuées dans un massacre horrible à Sahl Al-Houla, où Al Jazeera a joué un rôle important dans la révélation des chapitres de cette tragédie. Le photographe Zakaria Ibrahim a également été tué en couvrant les événements à Homs.

A Alep, la ville qui a connu les pires moments de la guerre, le photographe d’Al Jazeera Mubasher Ibrahim Al-Amar a perdu la vie alors qu’il se rendait sur le terrain pour couvrir les combats. D’autres reporters, dont Omar Khashram, Milad Fadl, Salah Ali et Amr Halabi, ont été blessés en documentant la destruction et les combats qui ont ravagé la ville.

Un journalisme au péril de sa vie

Le journalisme en Syrie n’était pas seulement un rapport des événements, mais un témoignage de l’ampleur de la tragédie. Les reporters d’Al Jazeera n’étaient pas de simples transmetteurs d’informations, mais ont vécu des moments difficiles et ont souffert des mêmes dangers que les Syriens. Dans la Ghouta orientale, où le régime syrien a utilisé des armes chimiques, le journaliste Mohammed Nour a été exposé à plusieurs reprises aux gaz toxiques, affirmant que transmettre la vérité n’était pas un choix, mais un devoir professionnel et éthique.

Des défis continus

Dans d’autres régions, comme Idlib, Deir ez-Zor et Raqqa, Al Jazeera a continué de couvrir les combats et les développements politiques et militaires. À chaque étape, la chaîne faisait face à de nouveaux défis, des bombardements de ses bureaux aux attaques contre ses journalistes, mais cela ne l’a pas empêchée d’accomplir sa mission médiatique.

Un nouveau chapitre

Après plus d’une décennie depuis le début de la révolution, l’équipe d’Al Jazeera est retournée dans les rues de Damas, qui étaient interdites à cause de la décision de l’ancien régime de fermer les bureaux de la chaîne. Ce retour symbolise la fin d’une longue période d’interdiction et le début d’un nouveau chapitre dans la couverture de la question syrienne depuis le cœur de la capitale.

Le film ne se limite pas à documenter le parcours d’Al Jazeera en Syrie, mais soulève des questions plus profondes sur l’avenir du pays après des années de conflit. Il ravive la mémoire des journalistes qui ont sacrifié leur vie pour transmettre la vérité et met en lumière le rôle des médias dans les conflits, ainsi que les défis auxquels font face les journalistes dans les zones de guerre, où la vérité reste la chose la plus précieuse.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/3/15/%d8%a7%d9%84%d8%ac%d8%b2%d9%8a%d8%b1%d8%a9-%d9%81%d9%8a-%d8%b3%d9%88%d8%b1%d9%8a%d8%a7-%d9%81%d9%8a%d9%84%d9%85-%d9%8a%d8%ad%d9%83%d9%8a-%d9%82%d8%b5%d8%a9-14-%d8%b9%d8%a7%d9%85%d8%a7

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