Les réveillonneurs du Nouvel An ont célébré mercredi la fin de l’année 2025, marquée par une trêve fragile à Gaza, des efforts hésitants pour mettre fin à la guerre en Ukraine, des investissements massifs dans l’intelligence artificielle et le retour remarqué de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Sa(se)lon annoncée par les scientifiques et les experts climatiques, 2025 a été frappée par des phénomènes météorologiques extrêmes imputables au dérèglement climatique généré par les activités humaines: feux de forêts en Europe, sécheresse en Afrique et inondations meurtrières en Asie. La planète figure parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées.
À Sydney, durant la «capitale mondiale du Nouvel An», les festivités ont été entachées par l’attentat antisémite commis à mi-décembre sur une plage emblématique, faisant 15 morts. Une minute de silence a été observée à 23H00 et le pont du port a été illuminé de blanc en signe de paix; des centaines de milliers de personnes étaient attendues pour un feu d’artifice qui débuterait exactement à minuit.
Dès lundi soir, les célébrations écossaises à Edimbourg avaient commencé par une procession aux flambeaux, symbolisant le Nouvel An local. Dans la métropole, des «vikings» des îles Shetland et des joueurs de cornemuse en kilt avaient donné le coup d’envoi des animations, marquant le caractère festif de la soirée.
À Rio de Janeiro, la plus grande célébration du Nouvel An, reconnue par le Guiness des records, s’annonçait spectaculaire avec 12 minutes de feux d’artifice et 1 200 drones pour éclairer le ciel. Treize scènes ont été installées pour des concerts gratuits à travers la ville, dont trois sur la célèbre plage de Copacabana où près de 2,5 millions de personnes étaient attendues.

Parallèlement, 2025 a été marquée par des symboles et des mouvements culturels qui ont voyagé à travers le monde: les poupées Labubu, mascottes du soft power chinois, ont déferlé sur plusieurs continents, tandis que des symboles issus de la culture populaire ont été utilisés dans des luttes civiques.
Le monde a aussi perdu plusieurs figures emblématiques: la primatologue Jane Goodall, le romancier Mario Vargas Llosa, le photographe Sebastião Salgado, le couturier Giorgio Armani, ainsi que les acteurs Robert Redford, Claudia Cardinale et Brigitte Bardot. Le Vatican a nommé Léon XIV comme nouveau pape après le décès de François.
Aux États‑Unis, Donald Trump est revenu à la Maison-Blanche en janvier pour un second mandat, annonçant une série de mesures économiques et migratoires visant à remodeler l’État fédéral.
À Gaza, après deux années de guerre, les pressions internationales ont permis d’obtenir un cessez-le-feu fragile entre Israël et le groupe Hamas. Le conflit, déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas, a laissé le territoire en crise humanitaire et a été suivi d’un bilan lourd, avec plus de 70 000 morts selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.
La guerre en Ukraine, lancée par l’invasion russe en février 2022, s’achemine quant à elle vers sa quatrième année sans résolution durable à ce jour.
Sports, espace et IA
Les tractations diplomatiques ont laissé entrevoir des avancées potentielles pour mettre fin à ces conflits, même si certaines questions, notamment les territoires ukrainiens contrôlés par la Russie, demeurent sensibles et bloquantes sur le terrain.
Le monde des sports et de l’espace promet d’être riche en événements. Le Mondial de football va adopter une nouvelle configuration avec 48 équipes, 104 matches et trois pays hôtes (États-Unis, Mexique et Canada). Le tournoi s’étalera sur près de six semaines, du 11 juin au 19 juillet, dans 16 stades répartis sur près de 4 000 km.
Plus de cinquante ans après la dernière mission lunaire du programme Apollo, 2026 pourrait être l’année du retour d’astronautes autour de la Lune sans atterrissage.
Reportée à plusieurs reprises, la mission américaine Artemis 2 est désormais prévue pour le début de l’année 2026, au plus tard en avril.
Les inquiétudes autour de l’intelligence artificielle s’amplifient, alimentées par des exemples de désinformation, des accusations de violation de droits d’auteur, des licenciements massifs et des inquiétudes environnementales liées à son développement. Des investisseurs redoutent que l’engouement autour de cette technologie ne se transforme en bulle spéculative.
Selon le cabinet Gartner, les dépenses mondiales dans l’IA devraient atteindre environ 1 380 milliards d’euros en 2025 et dépasser 1 840 milliards d’euros en 2026.