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Les forces israéliennes ont commis, dimanche, de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza, touchant notamment des personnes affamées et des familles réfugiées. Selon des sources hospitalières, 68 Palestiniens ont été tués depuis l’aube, dont 32 parmi des personnes affamées ciblées aux points de contrôle de l’aide humanitaire.
Ciblage des personnes affamées et bilan humain
Les victimes comprennent des civils qui attendaient de recevoir de l’aide alimentaire aux points de contrôle. Des témoins et des sources médicales font état d’exécutions et de tirs dirigés contre des foules rassemblées pour obtenir des rations.
Le nombre de morts annoncé par les hôpitaux s’ajoute aux milliers de victimes depuis la reprise des hostilités en mars dernier. Les autorités sanitaires du secteur font état d’un bilan total dépassant les 11 000 morts et 48 000 blessés depuis le début de l’offensive.
Nouvelle vague de bombardements sur la ville de Gaza
Après une journée sanglante marquée par deux massacres dans les quartiers d’al-Nasr et d’al-Rimal à l’ouest de Gaza, plusieurs quartiers ont de nouveau été visés par des frappes aériennes et de l’artillerie.
Les attaques ont touché des zones au nord, au centre et au sud du territoire, tandis que l’armée poursuit la démolition de quartiers entiers en périphérie de Gaza.
Selon les déclarations des forces israéliennes, ces opérations prépareraient une offensive visant la ville de Gaza, qui abrite près d’un million de Palestiniens.
Attaques par zones — faits rapportés
Les frappes et opérations signalées comprennent :
- Des raids ayant détruit des habitations dans le quartier al-Sabra (sud de la ville), provoquant des morts et des blessés.
- Des bombardements continus du quartier al-Zaytoun et d’autres secteurs proches, dans le cadre d’une opération militaire s’étendant depuis 22 jours.
- Des attaques contre des maisons habitées dans les quartiers al-Rimal (ouest), al-Sheikh Radwan, Ard al-Shanti (nord-ouest) et al-Tuffah (est).
- Le centre hospitalier al-Shifa a rapporté trois décès—dont une femme et un enfant—suite à des frappes sur des domiciles à Bir al-Najjah et Jabalia al-Nazla (nord).
- Dans la zone de Zarka à Jabalia, des opérations de dynamitage de maisons ont été menées par les forces d’occupation.
- À al-Sudaniya (nord), des tirs ont visé une foule attendant de la nourriture à un point de contrôle, faisant sept morts et plusieurs blessés.
- À Khan Younes (sud), le complexe médical Nasser a signalé la mort de 15 personnes affamées tuées par des tirs alors qu’elles attendaient l’aide près du secteur dit « Muragh ».
- Des frappes au nord et à l’est de Khan Younes ont également provoqué des victimes; les services d’urgence décrivent la situation d’accueil à l’hôpital Nasser comme catastrophique, saturée de dizaines de blessés.
- Une attaque par drone a touché une maison dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi (centre), tuant deux personnes, dont une fillette.
- Des avions ont frappé une tente au sud-ouest du camp de Nuseirat, causant morts et blessés parmi les déplacés.
Victimes de la faim et aggravation de la crise humanitaire
En parallèle des bombardements, la famine continue de faire des victimes. Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé la mort de sept personnes en une seule journée à cause de la faim.
Le bilan des décès liés à la privation alimentaire s’élève désormais à 339 personnes, dont 124 enfants. La veille, dix décès avaient également été recensés.
Un décès particulièrement signalé concerne la jeune Shaimaa Al-Ashram, 21 ans, décédée au matin à l’hôpital Shuhada al-Aqsa à Deir al-Balah, en raison d’une malnutrition sévère et du manque de traitements causés par le siège et la fermeture des points de passage.
Alerte sur la propagation de la famine
Les annonces de nouvelles morts par famine interviennent alors que les organisations internationales multiplient les avertissements sur l’expansion de la crise alimentaire.
Des rapports indiquent que la famine, initialement constatée dans la ville de Gaza, se répand désormais vers le centre et le sud du territoire. Les agences humanitaires affirment ne constater aucune amélioration depuis la déclaration d’une situation de famine il y a environ dix jours.