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À l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les vétérans soviétiques partagent leurs souvenirs et témoignent des sacrifices immenses consentis durant ce conflit. Des récits poignants qui révèlent l’ampleur des épreuves vécues et l’héritage durable laissé dans la mémoire collective de l’Union soviétique.
Les souvenirs d’une héroïne de 101 ans
Valentina Efremova, aujourd’hui âgée de 101 ans, était adolescente lorsque l’Allemagne nazie a envahi l’Union soviétique en juin 1941. Infirmière dans des hôpitaux de campagne sur le front, elle se remémore avec émotion les horreurs des combats. « Quand des soldats blessés de notre âge arrivaient, je pleurais. Ça faisait mal, j’avais tellement de peine pour eux. Ils m’appelaient « petite sœur ». Mais je me ressaisissais. Je venais d’une famille très disciplinée », confie-t-elle depuis Yakoutsk, en Sibérie orientale.
Un bilan humain colossal
L’Union soviétique a perdu environ 27 millions de personnes lors de ce que les Russes appellent la « Grande Guerre patriotique ». Ce chiffre colossal a marqué à jamais la conscience nationale. Beaucoup des combattants étaient des adolescents au début du conflit : infirmières, spécialistes des communications posant des câbles sous le feu, ou recrues envoyées en Europe. Certains ont poursuivi le combat en Extrême-Orient après la capitulation allemande, participant aux derniers affrontements contre le Japon.
Portraits de vétérans à travers l’ex-URSS
Les vétérans présentés ici ont servi dans l’armée soviétique avant la dissolution de l’URSS. Originaires de Russie, Kazakhstan, Kirghizistan et Ouzbékistan, ils ont occupé des rôles variés : médecins de campagne, éclaireurs, opérateurs radio, ou sapeurs creusant des tranchées antichars. Certains ont poursuivi une carrière militaire après la guerre, tandis que d’autres sont retournés à une vie civile.
La célébration de la Victoire, un événement d’importance nationale
Le 9 mai, jour de la Victoire, reste la fête laïque la plus importante en Russie. Elle honore les sacrifices immenses consentis par l’Union soviétique durant la guerre. Cette journée est également utilisée par le Kremlin pour promouvoir un certain patriotisme. Depuis 25 ans, le président Vladimir Poutine place la célébration au cœur de son pouvoir, s’en servant pour justifier ce qu’il appelle « une opération militaire spéciale » en Ukraine.