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Le Service national universel, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron depuis 2017, ne sera finalement pas mis en place en 2025 ni en 2026 en raison d’un manque de financement suffisant. Cette décision marque un retour en arrière significatif pour le président, qui avait exprimé une volonté de généraliser ce service à tous les jeunes Français.
Un projet en panne
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Gil Avérous, a déclaré le 28 octobre que les moyens financiers nécessaires à la mise en œuvre du SNU ne sont pas disponibles. Il a précisé : « Très clairement aujourd’hui on n’a pas les moyens de le faire, financièrement ». Malgré des intentions louables, le modèle instauré en 2019 est désormais considéré comme « en panne » et nécessite une réévaluation.
Des critiques de la Cour des comptes
Le mois précédent, la Cour des comptes avait vivement critiqué le SNU, le qualifiant de dispositif aux objectifs « incertains » et au coût « largement sous-estimé », évalué entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an en cas de généralisation. Les difficultés de déploiement ont également été mises en lumière, notamment des incidents liés à un encadrement insuffisant et à des missions mal définies.
Un manque de mixité sociale
De plus, la démarche initiale de renforcer la mixité sociale n’a pas été atteinte. Depuis 2019, la Cour des comptes a noté une surreprésentation de jeunes issus de milieux favorisés et de familles ayant des liens avec les forces armées, soulignant ainsi une inégalité d’accès au programme.
Les ambitions initiales du SNU
Lors de sa campagne présidentielle en 2017, Emmanuel Macron avait promis de renforcer le lien entre l’armée et la nation à travers un service national de durée courte, obligatoire et universel. Ce service incluait des activités sportives, culturelles, ainsi qu’une « mission d’intérêt général ».
Gabriel Attal, alors secrétaire d’État à la Jeunesse, l’avait qualifié de « grande réforme de société du quinquennat ». Toutefois, la généralisation du SNU est restée un objectif constant sans jamais se concrétiser.
Les promesses non tenues
Le 16 janvier 2024, Emmanuel Macron avait annoncé : « Nous irons vers la généralisation du service national universel en seconde », sans toutefois fournir de détails précis. Peu après, Gabriel Attal a évoqué un lancement de travaux pour une extension prévue d’ici à la rentrée 2026. Cette annonce, aujourd’hui annulée, souligne l’incertitude qui plane autour du SNU.