Table of Contents
Accord en Syrie : Impact de l’administration Trump sur la paix
Le récent accord signé entre la présidence syrienne et les forces de « Syrie démocratique » (CSD) a suscité de nombreuses interrogations sur l’influence de l’administration du président américain Donald Trump dans l’aboutissement de ce pacte.
Un contexte politique complexe
Selon Hassan Mneimneh, analyste politique et chercheur à l’Institut du Moyen-Orient, Washington a navigué dans des directions contradictoires concernant la situation syrienne. D’un côté, l’administration a cherché à renforcer le gouvernement central, tandis que de l’autre, elle a exprimé des doutes quant à la capacité de Damas à contrôler l’ensemble du pays, soutenant ainsi l’idée que la Syrie pourrait être sujette à une division.
Un tournant décisif
Mneimneh a affirmé que l’accord entre Damas et les CSD clarifie la voie que devrait emprunter Washington, le qualifiant d’existentiel. Avant la chute du régime de l’ancien président Bachar al-Assad, Trump avait déclaré que les troupes américaines devraient se retirer de Syrie, tout en laissant entendre que Washington prendrait des décisions cruciales concernant la présence de ses forces dans la région.
Renforcement de l’État central
Selon Mneimneh, cet accord contribue à renforcer l’État central et favorise un système représentatif qui inclut toutes les parties. Les participants à cet accord pourraient influencer la décision de Washington, surtout dans un contexte où les opinions sont divisées au sein de l’administration américaine.
Détails de l’accord
Lundi soir, la présidence syrienne a annoncé la signature d’un accord intégrant les forces de Syrie démocratique dans les institutions de l’État, réaffirmant ainsi l’unité du territoire syrien et le rejet de toute forme de division. Cet accord a été conclu après une réunion entre le président syrien Ahmad al-Shara et le commandant des CSD, Mazloum Abdi.
L’accord stipule également la protection des droits de tous les Syriens à une représentation politique et à la participation. Il prévoit l’intégration des institutions civiles et militaires dans le nord-est de la Syrie au sein de l’administration syrienne.
Les préoccupations américaines
Concernant la position de l’administration américaine, Mneimneh a souligné que deux facteurs clés influencent ses décisions. Le premier vise à garantir la stabilité, tandis que le second, selon lui, est la nécessité pour Israël de ne pas être mis en danger, ce qui a conduit les administrations Trump et Biden à tolérer des incursions israéliennes dans le sud de la Syrie.
Surveillance de la situation
Washington observe attentivement l’évolution de la situation en Syrie, cherchant à instaurer la stabilité dans la région, à condition que les conditions s’améliorent. Cependant, cela semble en contradiction avec les intérêts israéliens déclarés.
Un accord pour la paix
Enfin, l’accord entre Damas et les CSD inclut un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire syrien, affirmant que la communauté kurde est une composante essentielle de l’État, avec des droits garantis en matière de citoyenneté et de constitution. Dans ce contexte, des sources ont indiqué qu’un convoi du ministère syrien de la Défense se dirigeait vers Hassaké en coordination avec les CSD, avec pour objectif de prendre en charge les prisons détenues par les forces démocratiques syriennes.
Historique des forces de Syrie démocratique
Les forces de « Syrie démocratique » ont été établies en octobre 2015 dans le nord-est de la Syrie, regroupant différentes formations militaires, principalement kurdes, et reçoivent un soutien direct des États-Unis dans leur lutte contre l’État islamique.