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Alors qu’Emmanuel et Brigitte Macron profitent d’une pause estivale bien méritée à Brégançon, un ancien jardinier de l’Élysée, Lucas G., s’apprête à faire trembler les murs du palais présidentiel. Âgé de 33 ans, cet ancien employé, qui a entretenu les jardins de la Présidence pendant plusieurs années, a décidé de briser le silence sur ses conditions de travail précaires, partageant son témoignage sur les réseaux sociaux.
Une vidéo qui fait froid dans le dos
Dans une vidéo relayée par _Marianne_, Lucas G. montre un local vétuste, humide, et aux murs abîmés, qu’il utilisait comme espace de travail. Il dénonce des fuites d’eau, un matériel usé et des conditions de travail précaires, très éloignées du faste habituel de l’Élysée. Malgré ses alertes répétées sur la situation, il affirme avoir reçu pour seule réponse : **_“Il y a d’autres priorités”_**, comme le rapporte _Marianne_.
Quelques jours après la publication de cette vidéo, Lucas G. a été réaffecté à la mairie de Villeurbanne, dans le Rhône. Il considère cette mutation comme une sanction déguisée et a saisi le tribunal administratif pour abus de pouvoir. Employé entre avril 2022 et mars 2025, il avait la charge des jardins sur tous les sites de la Présidence, y compris la résidence secondaire de La Lanterne à Versailles.
L’Élysée tient à répondre à ces accusations
Cette affaire suscite des spéculations sur une proximité supposée entre Lucas et le couple présidentiel. L’Élysée a souhaité clarifier la situation dans un communiqué, précisant : _“On ne peut pas parler du jardinier du couple, mais d’un employé du département jardins de la Présidence.”_ Le palais a également indiqué que le local montré dans la vidéo **_“fait partie des espaces mis à disposition du personnel”_** et qu’un vestiaire équipé de douches et sanitaires est accessible aux agents.
Dans ce même communiqué, la Présidence a détaillé la situation de l’ancien jardinier, affirmant qu’une enquête interne avait été menée suite à des signalements de harcèlement formulés par Lucas G. Les résultats ont conclu à une mésentente entre collègues, sans qualification juridique de harcèlement. L’exécutif a également mentionné le suivi personnalisé dont Lucas aurait bénéficié : _“Il a été reçu et accompagné par les services compétents dès qu’il en a fait la demande \[…\] jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie administrative.”_
Une affaire qui fait tâche
Cette situation est également l’occasion pour le palais de rappeler que plus de **800 personnes travaillent au service de l’Élysée**, et que leur mission est valorisée _“par des publications, des expositions et les Journées du Patrimoine.”_ Ce rappel souligne que l’affaire de Lucas G. est un cas isolé. Alors que certains dénoncent une volonté d’étouffer la voix d’un agent en colère, d’autres mettent en garde contre les risques de transformer une vidéo virale en un règlement de comptes personnel.
En attendant, Lucas G. a quitté les couloirs feutrés de la présidence pour retrouver sa région lyonnaise. Son témoignage continue de circuler, alimentant les débats sur les conditions de travail au sein des plus hautes sphères du pouvoir. Pendant ce temps, les Macron poursuivent leur été méditerranéen, à l’abri des polémiques… ou presque.