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Plus de 150 nouvelles accusations de violences sexuelles contre Mohamed Al-Fayed
Les avocats représentant les femmes accusant Mohamed Al-Fayed de viols et d’agressions sexuelles ont annoncé avoir reçu « plus de 150 nouvelles demandes » de renseignements de la part de potentielles accusatrices et de témoins ayant des preuves contre l’ex-propriétaire de Harrods. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse qui s’est tenue vendredi, durant laquelle les avocats ont dénoncé « un quart de siècle d’agressions sexuelles ».
Des accusations graves et multiples
Au moins 37 femmes accusent Mohamed Al-Fayed, décédé l’an dernier à l’âge de 94 ans, de viols et d’agressions sexuelles. Cinq d’entre elles affirment avoir été agressées sexuellement par lui. A noter que Mohamed Al-Fayed est le père de Dodi Al-Fayed, le dernier compagnon de la princesse Diana, décédée dans un tragique accident de voiture à Paris le 31 août 1997.
Suite à la diffusion jeudi soir par la BBC d’une enquête intitulée « Al-Fayed : un prédateur chez Harrods », l’équipe d’avocats représentant les victimes a reçu un grand nombre de témoignages. Ces demandes proviennent « de survivantes et de personnes ayant des preuves concernant Al-Fayed », a précisé l’équipe à l’AFP.
Harrods prend des mesures pour soutenir les victimes
Le site internet de Harrods a également mis en ligne un formulaire destiné aux victimes désireuses de déposer une demande d’indemnisation. Le message indique : « Si vous souhaitez déposer une demande d’indemnisation, Harrods dispose d’une procédure établie, avec l’aide d’avocats externes spécialisés. »
Lors de la conférence, les avocats ont comparé cette situation à d’autres affaires très médiatisées, telles que celles impliquant Jeffrey Epstein et Harvey Weinstein, soulignant l’existence d’un « système » de prédation.
Témoignages d’anciennes employées
De nombreuses accusatrices sont d’anciennes employées de Harrods, et certaines ont également travaillé pour le Ritz à Paris, un hôtel dont Mohamed Al-Fayed était le propriétaire. Samedi, un ancien responsable du club de football Fulham FC a mentionné que des mesures avaient été prises pour protéger les joueuses sous la direction de Mohamed Al-Fayed entre 1997 et 2013.
Gaute Haugenes, ancien responsable de l’équipe féminine de Fulham entre 2001 et 2003, a déclaré à la BBC : « Ce n’est pas une énorme surprise ». Il a précisé que le club avait pris conscience de ses comportements inappropriés et qu’il avait veillé à éviter de telles situations, en protégeant les joueuses.
Un porte-parole du club de Fulham a exprimé des sentiments de « profonde inquiétude » suite aux accusations portées contre leur ancien propriétaire. « Nous avons une sincère empathie pour les femmes qui ont fait part de leur expérience », a-t-il ajouté, tandis que Fulham FC examine si quelqu’un au sein du club a été impliqué dans ces faits.