Table of Contents
La Syrie devient un nouveau point focal du conflit russo-ukrainien. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a accusé mardi 3 décembre l’Ukraine de soutenir militairement le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui mène une offensive contre les forces syriennes dans le nord-ouest du pays. Selon le porte-parole de Moscou, des « instructeurs militaires ukrainiens » seraient présents sur le terrain pour former les combattants du HTS aux opérations de combat.
Accusations de soutien militaire
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’escalade des hostilités à Damas, l’ambassadeur a précisé que ces renforts proviendraient du renseignement ukrainien, le GUR, qui serait impliqué dans l’organisation des hostilités et la fourniture d’armes aux combattants. Nebenzia a déclaré que « les combattants du Hayat Tahrir al-Sham ne cachent pas qu’ils sont soutenus par l’Ukraine, ils en font même étalage », ajoutant que Kyiv aurait notamment fourni des drones.
Les Casques blancs syriens dans le viseur russe
Une coalition de rebelles, dominée par le HTS, a lancé le 27 novembre une offensive fulgurante contre les forces syriennes soutenues par la Russie. Au cours de cet assaut, les combattants ont capturé plusieurs localités, y compris une portion significative d’Alep, la deuxième ville de Syrie, poursuivant leur avancée vers le sud.
L’ambassadeur russe a exprimé son « regret » face à l’inaction des responsables de l’ONU, les accusant de ne pas avoir eu le courage de condamner ces attaques. Robert Wood, ambassadeur américain adjoint, a également souligné que le fait que le Hayat Tahrir al-Sham soit classé comme organisation terroriste ne justifie pas les atrocités commises par le régime d’Assad et ses soutiens.
Réactions des Casques blancs
Raed Saleh, le responsable des Casques blancs syriens, a vivement critiqué Moscou, l’appelant à cesser son soutien au gouvernement syrien et à mettre fin à sa « désinformation » à propos de l’organisation. Il a également accusé la communauté internationale d’avoir « complètement abandonné » les Syriens, victimes d’une guerre civile depuis 2011, en insistant sur l’urgence d’agir pour mettre fin aux atrocités.