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Affaire Auradou-Jegou : Rejet de la demande de récusation
La bataille judiciaire se poursuit en Argentine, alors qu’une nouvelle journée cruciale s’annonce dans l’affaire impliquant Hugo Auradou et Oscar Jegou. Le ministère public de Mendoza a annoncé, lundi soir, son rejet de la demande de récusation des procureurs, introduite le matin même par les avocats de la plaignante, qui accuse les deux rugbymen de viol aggravé en réunion. Le procureur adjoint, Gonzalo Nazar, a justifié ce rejet par le fait que l’hypothèse de perte d’objectivité des magistrats n’a pas été démontrée.
Les accusations des avocats de la plaignante
Les avocats de la plaignante, Natacha Romano et Mauricio Cardello, avaient formulé une demande de récusation à l’encontre de Darío Nora, le procureur en charge de l’instruction, ainsi que de Daniela Chaler, la magistrate à la tête de l’Unité des délits contre l’intégrité sexuelle. Dans un document de vingt pages, l’accusation souligne la « violence morale » et le « manque d’objectivité » des magistrats, évoquant une « violation institutionnelle jamais vue ». Analia Rivero, la représentante des deux joueurs, a dénoncé cette démarche, la qualifiant de stratagème destiné à compliquer le travail de la défense et à ralentir le processus judiciaire.
Une audience essentielle prévu ce mardi
Ce mardi, à partir de 11h30, une audience clé est programmée. La juge Eleonora Arenas doit décider sur une éventuelle extension des expertises psychologiques et psychiatriques d’Hugo Auradou et Oscar Jegou, comme le réclament les avocats de la plaignante. Cette décision pourrait influencer l’autorisation de retour en France, accordée par le ministère public de Mendoza la veille.
Perspectives et prochaines étapes
Martín Ahumada, porte-parole du parquet local, a précisé : « Si ces expertises doivent être approfondies, nous verrons sous quelles conditions et selon quelles modalités ». En cas de refus de la juge, Auradou et Jegou, âgés de 21 ans, pourraient rejoindre la France dès mardi, sous certaines conditions. Toujours sous contrôle judiciaire pour viol aggravé en réunion, les joueurs se trouvent actuellement à Buenos Aires et nient toute forme de violence, tout en reconnaissant une relation sexuelle avec la victime présumée dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza. Leurs avocats ont déposé une demande de non-lieu, qui sera examinée par la justice argentine d’ici le 10 septembre, sauf prolongement du délai légal.