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Dans le cadre de l’affaire Bétharram, un scandale secouant la sphère politique française, les écologistes Marine Tondelier et Cyrielle Chatelain ont formellement accusé François Bayrou, Premier ministre, de parjure devant l’Assemblée nationale. Cette accusation fait suite aux déclarations de Bayrou, qui avait affirmé à plusieurs reprises en février ne jamais avoir été informé des violences survenues dans l’établissement scolaire de Bétharram.
Les écologistes dénoncent un mensonge manifeste
Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti écologiste, et Cyrielle Chatelain, présidente du groupe des députés écologistes à l’Assemblée, ont vivement réagi dimanche dernier. Elles estiment que François Bayrou a menti au Parlement en niant toute connaissance des violences sexuelles survenues au sein du collège-lycée catholique Bétharram, où plusieurs de ses enfants ont été scolarisés.
Cette prise de position a été renforcée par le témoignage public de la fille aînée du Premier ministre, Hélène Perlant. Elle a révélé que son père lui avait confié avoir évoqué ces violences avec le juge en charge d’une enquête sur une affaire de viol en 1998. Or, François Bayrou avait assuré, lors des séances de questions au gouvernement en février, n’avoir « jamais été informé » de telles violences, insistant sur le terme « jamais ».
Un scandale judiciaire aux multiples plaintes
L’affaire Bétharram, qui implique des violences sexuelles dans un établissement scolaire catholique, a donné lieu à près de 200 plaintes déposées auprès du parquet de Pau. Cet établissement a été fréquenté par plusieurs enfants de François Bayrou, ce qui rend les révélations particulièrement sensibles et politiquement explosives.
Appels à la démission et réactions politiques
Marine Tondelier, invitée sur l’émission Questions politiques (France Inter/Le Monde/FranceTV), a qualifié de « manifeste » le mensonge de François Bayrou. Elle estime que le Premier ministre ne mesure pas pleinement sa complicité dans cette affaire et rappelle qu’à son poste, il doit faire preuve d’exemplarité. Elle réclame des excuses publiques accompagnées d’un engagement personnel fort : « Soit il démissionne, soit il en fait le combat de sa vie. »
De son côté, Cyrielle Chatelain a souligné que François Bayrou a changé plusieurs fois de version : d’abord niant connaître l’affaire, puis affirmant ne pas avoir rencontré le juge, avant de reconnaître l’avoir rencontré sans que ce dernier ne révèle d’informations. « Aujourd’hui, tout cela est faux », a-t-elle insisté sur Radio J.
Pour les deux dirigeantes écologistes, la seule issue honorable serait la démission du Premier ministre, une réaction qu’elles jugent évidente, en comparaison avec les pratiques dans d’autres pays européens.