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Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé des verdicts opposés, le 27 janvier, concernant deux anciens maires des secteurs marseillais, impliqués dans une affaire de falsification de procurations lors des élections municipales de 2020.
Condamnation d’Yves Moraine
Yves Moraine, ancien maire des 6e et 8e arrondissements et numéro 2 sur la liste de Martine Vassal, a été condamné à six mois de prison avec sursis ainsi qu’à un an d’inéligibilité. Selon le tribunal, il aurait organisé la validation irrégulière de 31 procurations par un officier de police complice. Cette manœuvre a été motivée par la crainte face à la montée de la gauche dans un secteur traditionnellement dominé par la droite. Toutefois, les juges ont noté qu’il n’était pas prouvé que ces procurations avaient été établies contre la volonté des mandataires.
Relaxation de Julien Ravier
De son côté, Julien Ravier, ancien maire des 11e et 12e arrondissements, a été totalement relaxé. Cette affaire, qui a terni l’image de la droite locale, a éclaté dans des quartiers huppés de l’est de Marseille. Entre les deux tours des élections, il a été révélé qu’un total de 51 procurations avaient été établies pour des résidents d’un Ehpad, souvent sans leur consentement ni celui de leurs proches. La majorité de ces résidents souffraient de troubles cognitifs majeurs, ce qui a soulevé des questions éthiques et juridiques sur la validité de ces procurations.
Implications pour la politique marseillaise
Cette condamnation et cette relaxe font écho à des inquiétudes plus larges concernant la transparence et l’intégrité des processus électoraux à Marseille. Les événements de 2020 continuent d’influencer le paysage politique, mettant en lumière la nécessité d’une surveillance accrue des pratiques électorales.