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Le procès de Sywert van Lienden et de ses partenaires a débuté aujourd’hui à Rotterdam, où ils sont accusés de fraude liée à l’affaire des masques durant la crise du Covid-19. Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir trompé l’État, des entreprises et des bénévoles en promettant d’importer des équipements médicaux dans un contexte de pénurie.
Les accusations
Van Lienden, avec ses associés Bernd Damme et Camiel van Gestel, fait face à des accusations d’« escroquerie, détournement de fonds, faux en écriture et/ou blanchiment d’argent ». Les peines potentielles varient de lourdes amendes à des peines d’emprisonnement de deux à six ans. Le dossier de l’affaire, nommé *Full Sutton*, comprend environ 17 000 pages, révélant des éléments qui suggèrent des actions frauduleuses de la part des accusés.
Contexte de l’affaire
La crise sanitaire a provoqué un arrêt quasi total des activités dans le pays, accentuant le besoin urgent de matériaux de protection tels que des masques et des blouses. Malgré leurs déclarations visant à aider durant cette période difficile, les trois entrepreneurs ont réalisé d’importants bénéfices en vendant des masques au ministère de la Santé via une entreprise commerciale, contredisant leurs promesses initiales de travailler à travers une organisation à but non lucratif.
Les conséquences juridiques
La procédure pénale a été initiée après qu’une plainte a été déposée par l’agence de travail temporaire Randstad, qui a mis à disposition des employés sans frais pour l’organisation de Van Lienden. Randstad a découvert que ces employés avaient contribué à générer des millions de bénéfices pour les accusés.
Par ailleurs, la société Coolblue a également déposé une plainte pour faux en écriture, demandant le remboursement d’un investissement de près de 500 000 euros, affirmant que l’argent n’était pas disponible.
Les réactions des accusés
Les trois entrepreneurs ont vigoureusement nié les accusations lors de leur comparution dans une affaire civile récente. Van Lienden a même lancé une plateforme sur laquelle il prétend exposer tous les faits de l’affaire, arguant que les actions entreprises étaient connues et acceptées par le ministère de la Santé.
Le procès s’ouvre avec un débat sur une objection soulevée par les accusés concernant la légitimité des charges contre eux, qui pourraient potentiellement influencer l’issue de l’affaire.