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Le Congrès national africain (ANC) en Afrique du Sud fait face à une nouvelle crise financière après que la Haute Cour de justice de Gauteng a ordonné le gel temporaire de ses comptes bancaires dans le cadre d’un litige judiciaire portant sur des dettes impayées. Ce gel, qui intervient à quelques semaines des élections locales, soulève des questions sur la capacité du parti à financer ses activités et campagnes.
Ordre judiciaire et origine du litige
La décision de la cour suspend l’accès du parti à ses fonds jusqu’à ce que le dossier soit tranché par la justice. L’affaire remonte à un différend avec une entreprise chargée, il y a plusieurs années, d’imprimer des affiches et du matériel de campagne pour l’ANC.
- L’entreprise affirme ne pas avoir été payée à hauteur d’environ 85 millions de rands, soit plus de 4 millions de dollars.
- En raison de ces impayés, elle a saisi la justice, aboutissant à la mesure conservatoire de gel des comptes.
- La suspension est provisoire et restera en vigueur jusqu’à la décision finale du tribunal.
Réactions internes et procédure en cours
À ce stade, la direction officielle de l’ANC n’a pas publié de déclaration publique sur le gel des comptes. Des sources internes au parti parlent d’une problématique à la fois « juridique et technique » et indiquent que des démarches judiciaires sont en cours pour résoudre le différend.
- Le parti chercherait à lever la mesure via les voies légales appropriées.
- Les responsables internes travaillent selon ces mêmes sources à une solution administrative et financière.
- Aucune échéance précise n’a été annoncée quant à la levée éventuelle du gel.
Répercussions politiques à l’approche des élections
Ce développement survient à un moment sensible, alors que les élections locales approchent. Les observateurs s’interrogent sur la capacité de l’ANC à financer ses campagnes et à organiser des rassemblements publics si la situation financière reste bloquée.
La crise met en lumière des fragilités apparentes depuis la perte de la majorité parlementaire par le parti lors des élections de 2024, pour la première fois en 30 ans.
- Risque d’affaiblissement logistique des campagnes locales.
- Impact possible sur la confiance des électeurs et la perception du sérieux financier du parti.
- Renforcement de la compétition politique face à un ANC en difficulté financière.
Antécédents financiers et vulnérabilités
Ce n’est pas la première fois que l’ANC est confronté à des allégations de mauvaise gestion financière. Le parti a déjà connu des retards dans le paiement des salaires de ses employés et des conflits avec plusieurs fournisseurs de services.
- Des rapports antérieurs pointent des difficultés récurrentes dans la gestion des flux financiers du parti.
- Selon le rapport budgétaire de 2025, l’ANC ferait face à un déficit de financement estimé à plus de 3 milliards de dollars.
- Ces éléments alimentent les inquiétudes quant à la stabilité financière et organisationnelle du mouvement.
Conséquences possibles et prochaines étapes
Plusieurs scénarios sont envisageables selon l’évolution judiciaire et les démarches entreprises par l’ANC et la partie plaignante. Le parti pourrait tenter d’obtenir la levée du gel, ou négocier un règlement financier avec le créancier pour débloquer ses comptes.
- Action en justice pour annuler ou suspendre la mesure conservatoire.
- Négociation d’un accord financier pour solder la dette alléguée.
- Répercussions opérationnelles immédiates sur la capacité du parti à mener campagne si les comptes restent gelés.
Les observateurs suivront de près la décision de la cour et ses retombées sur le paysage politique sud-africain à l’approche des scrutins locaux.