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Agnès Evren : une réussite par le travail, pas l’origine

by Sara
Agnès Evren : une réussite par le travail, pas l'origine
France

Agnès Evren, vice-présidente du parti Les Républicains, figure politique influente à Paris et porte-parole du groupe LR au Sénat, révèle un parcours marqué par le travail acharné plutôt que par ses origines. Issue d’une famille nombreuse d’immigrés turcs et naturalisée française à 16 ans, elle a grandi dans un HLM de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, où le français ne s’exprimait quasiment pas à la maison. Cette histoire étonne souvent ses interlocuteurs, qui la prennent à tort pour une « française de souche » voire pour une bourgeoise du XVIe arrondissement.

« Il m’est arrivé de subir une forme de racisme. Parfois issu de ma propre famille politique », livre Agnès Evren.

Une jeunesse entre diversité et silence

Dans une ville communiste à l’époque, qu’elle qualifie de « tour de Babel », cohabitaient catholiques, musulmans, juifs, sans que l’on s’attarde sur les origines. Pourtant, Agnès Evren a longtemps préféré garder secrète sa véritable identité, suivant le conseil de son père : « Ne raconte pas ta vie ! ». Même son mentor politique, François Baroin, fut surpris d’apprendre ses racines turques à travers un article lors de la campagne des Européennes en 2019.

Elle explique ne pas vouloir faire de ses origines un étendard : « Je n’ai pas réussi parce que je suis issue de l’immigration ou que j’ai grandi en HLM mais parce que j’ai bossé. » Cependant, plusieurs personnalités de sa famille politique l’ont encouragée à partager son parcours pour illustrer la méritocratie.

Débats sur l’immigration et méritocratie en question

Agnès Evren confie que les récents débats sur l’immigration et l’identité française l’ont poussée à s’exprimer publiquement, notamment lors d’un discours au Sénat. Elle alerte sur un « effet ciseau » : d’un côté, l’immigration a augmenté de 2,5 fois, tandis que le niveau scolaire s’est effondré, renforçant les déterminismes sociaux. Sur ces points, elle critique sévèrement la politique d’Emmanuel Macron, espérant voir sa famille politique retrouver le pouvoir.

La défense de l’assimilation et l’importance du prénom

Contrairement à la majorité des acteurs politiques qui évoquent l’intégration, souvent timidement, Agnès Evren revendique fièrement la nécessité d’une assimilation stricte. « Ma première chance est d’avoir eu un prénom français », explique-t-elle, soulignant que l’infirmière avait francisé son nom à sa naissance. Elle reconnaît d’ailleurs que « sur ce point, Éric Zemmour a raison », insistant sur l’importance capitale du prénom dans la construction identitaire.

Sa curiosité intellectuelle a été éveillée au collège grâce à une professeur de littérature qui l’a encouragée à lire, notamment Romain Gary. Elle se rappelle avec émotion du bibliobus qui passait tous les mercredis, son premier accès à la culture, qui lui a permis de s’ouvrir à la France et à ses valeurs. Elle déplore cependant que les jeunes d’aujourd’hui lisent dix fois moins qu’avant et consacrent beaucoup de temps à TikTok.

Un parcours scolaire et social marqué par la détermination

Agnès Evren a obtenu son bac littéraire au lycée Pablo Picasso de Fontenay-sous-Bois avant d’étudier à la Sorbonne puis à Assas, où elle a découvert les écarts sociaux. Elle évoque ses amies bourgeoises du 16e arrondissement, impressionnées de venir chez elle à Fontenay. Pour elle, son histoire est celle d’une génération qui a réussi l’intégration grâce à l’effort, le travail et l’amour de la France inculqués par ses parents.

Elle affirme : « Mes parents se sont intégrés. Mes sœurs et moi sommes assimilées. J’ai épousé toutes les règles de la République française. Aujourd’hui, je suis fière de mes origines, mais j’ai épousé un Français, mes enfants sont catholiques… » Elle célèbre d’ailleurs avec son écharpe tricolore les mariages de ses sœurs.

Expériences de racisme au sein de sa famille politique

Malgré ce parcours exemplaire, Agnès Evren révèle avoir subi « une forme de racisme, parfois issu de sa propre famille politique ». Elle sourit en évoquant les rumeurs ridicules selon lesquelles elle aurait un plan secret pour faire entrer la Turquie dans l’Union européenne, rappelant que cela nécessite l’unanimité des 27 États membres.

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