Agression d’un policier à Tourcoing : cinq adolescents mis en examen, après l’agression filmée et diffusée sur les réseaux sociaux et le vol d’une trottinette, ont été présentés à la justice. La procureure de Lille, Carole Étienne, a précisé que « Deux font l’objet d’une incarcération provisoire, deux sont sous strict contrôle judiciaire comportant notamment pour l’un un placement dans une structure à Douai et pour l’autre un éloignement en Loire-Atlantique », et « Une mesure éducative judiciaire provisoire comportant également des obligations et interdictions » a été décidée pour le cinquième mis en examen. Le policier, intervenant dans le cadre d’un vol de trottinette, souffre d’un nez cassé et d’une cloison nasale qu’il va sans doute se faire opérer, et il est en arrêt maladie; selon le ministre de la Justice démissionnaire Gérald Darmanin, la vidéo montre le policier « maintenu au sol » et frappé de plusieurs coups au visage. « Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale », a-t-il ajouté, dénonçant le fait de se réjouir de l’agression.
À Tourcoing, cinq adolescents mis en examen et des mesures provisoires
Selon la procureure Carole Étienne, cinq adolescents ont été mis en examen dans le cadre d’une information ouverte après l’agression d’un policier et le vol d’une trottinette, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. « Deux font l’objet d’une incarcération provisoire, deux sont sous strict contrôle judiciaire comportant notamment pour l’un un placement dans une structure à Douai et pour l’autre un éloignement en Loire-Atlantique », a précisé la procureure. « Une mesure éducative judiciaire provisoire comportant également des obligations et interdictions » a été décidée pour le cinquième mis en examen.
La vidéo, largement relayée, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage, ce qui a nourri les réactions publiques et les déclarations du gouvernement. Après l’interpellation d’un mineur, deux autres ont été arrêtés vendredi matin, puis deux autres, âgés de 17 et 19 ans selon le parquet, samedi matin, dans le cadre de l’enquête.
La procureure a ouvert une information judiciaire notamment pour « vol aggravé », « violences sur un fonctionnaire de police aggravées par au moins deux circonstances (réunion, arme) » et « enregistrement ou diffusion d’images » portant une « atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». « Le policier est plus choqué psychologiquement que physiquement », bien qu’il souffre d’un nez cassé et d’une « cloison nasale qu’il va sans doute se faire opérer », avait précisé vendredi M. Darmanin. Selon la procureure, il s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, « réévaluable ». Deux autres personnes susceptibles d’être impliquées dans le vol de trottinette sont encore recherchées, selon le parquet de Lille.
Procédures en cours et cadre pénal
La vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage, selon les rapports du parquet.
« Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale », avait déclaré le ministre de la Justice démissionnaire Gérald Darmanin, déplorant qu’on puisse « se réjouir » de cette agression.
Une information judiciaire a été ouverte pour « vol aggravé », « violences sur un fonctionnaire de police aggravées par au moins deux circonstances (réunion, arme) » et « enregistrement ou diffusion d’images » portant une « atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». Le policier est « plus choqué psychologiquement que physiquement » et souffre d’un nez cassé et d’une « cloison nasale qu’il va sans doute se faire opérer », selon les déclarations publiques. Pour une personne mineure, le vol aggravé est puni d’une peine maximale d’emprisonnement de 10 ans ; de 5 ans pour des violences aggravées sur un policier ; et de 30 mois pour un cas de « happy slapping ». Ces peines sont toutes doublées si la personne est majeure, auxquelles il faut rajouter une amende maximale de 150 000 euros pour des violences aggravées sur un policier et de 75 000 euros pour un cas de « happy slapping ».
Ces éléments soulignent le contexte autour du « harcèlement d’un adolescent qui subissait la loi d’une petite bande » et l’importance des investigations en matière de diffusion d’images sensibles.