# Américains et Britanniques jugés au Congo pour tentative de coup d’État
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<h2>Un procès hautement médiatisé</h2>
<p>Plus de 50 accusés, parmi lesquels six portent les nationalités américaine, britannique, canadienne et belge, ont comparu vendredi devant le tribunal en République démocratique du Congo. Ils sont accusés de participation à une tentative de coup d’État manquée et d’autres crimes passibles de la peine de mort.</p>
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<h2>Contexte de l’affaire</h2>
<p>Le 19 mai, des hommes armés ont brièvement occupé le bureau de la présidence à Kinshasa avant que les forces de sécurité n’éliminent leur chef politique, le Congolais résidant aux États-Unis, Christian Malanga. Parmi les accusés figure son fils de 22 ans, Marcel Malanga, ainsi que d’autres citoyens américains et trois autres possédant des passeports étrangers, tous originaires du Congo. </p>
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<h2>Déroulement du procès</h2>
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<p>Le premier jour du procès militaire s’est déroulé sous une tente dans la cour de la prison militaire de Ndolo en périphérie de Kinshasa. Les accusés, vêtus de chemises de prison bleues et jaunes, se sont alignés devant le juge. Les 53 accusés font face à des charges telles que possession illégale d’armes, conspiration criminelle, terrorisme et tentative de déstabilisation des institutions de l’État, accusations pouvant entraîner la peine de mort ou de longues peines de prison.</p>
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<h2>Réactions et implications</h2>
<p>Les accusés ont été identifiés à la cour et informés des charges retenues contre eux, sans qu’il ne leur soit demandé de plaider. En mars, le Congo a levé le moratoire sur la peine de mort en citant la trahison et l’espionnage dans les conflits armés récurrents comme motif. Richard Bondu, l’avocat d’un Américain inculpé, Benjamin Zalman Polun, a déclaré à Reuters qu’il était trop tôt pour parler de possible extradition et que la présomption d’innocence s’appliquait.</p>
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<h2>Annonciation de la tentative de coup d’État</h2>
<p>L’armée congolaise avait annoncé le 19 mai dernier avoir déjoué une « tentative de coup d’État » à Kinshasa impliquant des étrangers et des Congolais. Le porte-parole des forces armées, le général Sylvain Ekenge, a déclaré dans un message bref diffusé à la télévision officielle que « les forces de défense et de sécurité ont neutralisé une tentative de coup d’État dans l’œuf », en ajoutant que cette tentative impliquait des étrangers et des Congolais, tous « neutralisés, y compris leur chef ».</p>
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