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Analyse critique du discours médiatique sur le conflit israélo-palestinien

by Sara
France

Le traitement médiatique du conflit israélo-palestinien, médias, propagande, antisémitisme est au cœur d’une critique portant sur la manière dont certains textes posent la responsabilité et l’innocence, en jouant sur les références lexicales et la construction du sujet ; un exemple précis cité ici est un paragraphe d’Associated Press relayé par CNN le dimanche 31 août.

Lecture critique d’un paragraphe d’Associated Press le dimanche 31 août

L’exemple cité par l’auteur concerne la version espagnole d’un texte d’Associated Press publiée par CNN, dont la traduction littérale retenue pour l’analyse se lit ainsi : «La mortal ofensiva de Israel en Gaza … comenzó el 7 de octubre de 2023, cuando un ataque de extremistas de Hamás dentro de Israel se cobró la vida de 1.200 personas, la mayoría de ellas civiles, y tomó a 251 personas como rehenes». Ce paragraphe sert de point d’appui à une observation sur la façon dont la langue et la syntaxe orientent l’interprétation du lecteur.

L’auteur relève que le rédacteur cherche manifestement à donner une impression d’objectivité — notamment en évitant des termes tels que «génocide» et en mentionnant explicitement l’attaque de Hamas — mais qu’à un niveau discursif plusieurs distorsions s’installent. Les choix terminologiques créent des référents distincts et asymétriques entre «Israël», «Gaza» et «Hamas», avec des conséquences sur la représentation des acteurs et des victimes.

Distinctions lexicales et implications pour Israël et Gaza

Selon l’analyse, le mot «Israël» est successivement présenté comme État (gouvernement et armée) puis comme territoire, et il tend à fusionner, dans l’esprit du lecteur, État, institution, population et, implicitement, tous les Juifs. En revanche, «Gaza» est utilisé pour désigner la victime collective de la «mortal offensive d’Israël», tandis que «Hamas» est cantonné au rôle d’auteur de l’attaque du 7 octobre 2023.

L’analyse souligne aussi une atténuation du rôle de «Hamas» par la précision «extrémistes de Hamás», expression qui suggère l’existence d’un Hamas non extrémiste et manifeste une séparation factice entre le mouvement et les auteurs de l’attaque. L’auteur rappelle que, le 7 octobre 2023, la responsabilité politique et le contrôle du territoire de Gaza ne sont pas évoqués, et que la distinction sémantique masque la réalité du fait gouvernant.

Enfin, le qualificatif «mortal» placé avant «offensive» transforme l’épithète en qualité essentielle, tandis que l’attaque initiale apparaît dénuée de connotation morale dans la formulation retenue. L’ensemble de ces procédés est décrit comme une série de biais linguistiques qui orientent la lecture vers une dichotomie victime/agresseur inégale.

Référence historique et accusation d’orientation idéologique

L’auteur met en perspective cette lecture avec des exemples historiques : il évoque les affiches des maoïstes espagnols d’octobre 1973 qui accusaient les Israéliens d’avoir déclenché la guerre du Yom Kippour. Il formule l’argument selon lequel une partie de la gauche contemporaine continue, selon lui, à propager une version déformée des événements, et estime que des organes comme AP ou CNN favorisent ce récit par «pure lâcheté».

Le propos insiste sur ce qui est présenté comme l’essence de l’antisionisme antisémite : faire d’Israël «l’agresseur perpétuel et universel». L’auteur considère que la formulation journalistique analysée exemplifie ce mécanisme rhétorique en inversant ou en diluant la chronologie et la responsabilité des actes.

Points saillants relevés par l’auteur et portée de l’analyse

  • Le choix des noms et des référents («Israël», «Gaza», «Hamas») modifie la perception des acteurs et des responsabilités.
  • L’emploi d’expressions atténuantes comme «extremistas de Hamás» suggère une dissociation interne fictive au sein du mouvement.
  • La préposition et l’ordre des mots («mortal offensive de Israel») contribuent à essentialiser la violence attribuée à Israël.
  • L’omission du contexte politique et institutionnel (qui gouvernait Gaza le 7 octobre 2023) est dénoncée comme une lacune significative.

Cette critique vise moins un média isolé que la manière générale dont certains discours construisent des narratifs : selon l’auteur, des choix linguistiques apparemment neutres peuvent, cumulés, aboutir à une représentation idéologiquement orientée du conflit.

Conséquences journalistiques et demande de rigueur

L’article plaide pour une attention accrue aux implications des formulations et à la responsabilité des rédactions dans la présentation des faits. Il illustre comment la sémantique peut influer sur l’attribution de la culpabilité et sur la construction d’une mémoire collective du conflit.

Aucune autre donnée factuelle n’est ajoutée à l’analyse ; le texte se concentre sur la critique formelle et lexicale du passage d’Associated Press et sur ses possibles répercussions symboliques dans le débat public.

Conflit Israélo-palestinien | Médias | Propagande | Antisemitisme | Israël | Gaza | France
source:https://www.abc.es/opinion/jon-juaristi-globalidades-20250906190938-nt.html

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