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Appels à tout bloquer en France : la mobilisation du 10 septembre

by Sara
Appels à tout bloquer en France : la mobilisation du 10 septembre
France

En pleine canicule estivale, la rentrée sociale pourrait l’être tout autant. Sur les réseaux sociaux, des appels à « tout bloquer » en France le 10 septembre se multiplient. Que se cache-t-il derrière ce mouvement et que pourrait-il se passer ce mercredi, deuxième mercredi de septembre ?

De quand date cet appel à « tout bloquer » ?

Les premières références à cette date remontent à mai, sans qu’un motif clairement justifié soit avancé. En juillet toutefois, les mesures d’économies annoncées par le Premier ministre ont amplifié la visibilité de cet appel. Au départ lancé par une chaîne Telegram discrète et décliné sur un site nommé « Les essentiels France », le mot d’ordre a gagné en diffusion dans divers groupes de discussion, avec un canal central, « Indignons-nous », réunissant plusieurs milliers d’internautes.

Sur de nombreux comptes sur TikTok, Facebook, X et Telegram, déjà établis ou créés pour l’occasion, les messages de ce mouvement à l’état naissant évoquent le référendum d’initiative citoyenne (RIC), réclament des hausses de salaires et de retraites ou appellent à la « résistance », au confinement volontaire ou à une grève générale.

Gilets jaunes 2.0 ?

Près de sept ans après le mouvement des gilets jaunes, les ingrédients de la colère — déclassement du bas de la classe moyenne, fin de mois difficiles pour les catégories populaires et ras-le-bol fiscal — n’ont pas disparu, note Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l’Ifop. Selon lui, ce sont ces braises qui alimentent encore des tensions sociales et qui pourraient nourrir une mobilisation autour du 10 septembre.

Et c’est sur ces braises que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur, notamment la suppression de deux jours fériés, ce qui serait susceptible de générer un rendement estimé à 4,2 milliards d’euros en 2026, selon les arguments avancés par les observateurs.

Depuis les « gilets jaunes », il apparaît désormais envisageable de construire des mobilisations hors champ politique ou syndical traditionnel, en utilisant largement les réseaux sociaux. Toutefois, le 10 septembre tombe un mercredi, jour en principe travaillé pour la plupart des salariés, ce qui peut influencer la dynamique des actions prévues.

Les actions envisagées mêlent des formes classiques de grève et des initiatives moins traditionnelles, comme des appels à ne plus utiliser de carte bancaire à partir du 10 septembre ou à ne plus faire ses courses dans les supermarchés.

Quelles résonances avec le monde syndical ?

Les confédérations syndicales se retrouvent le 1er septembre pour discuter des actions à mener, après avoir dénoncé le projet de suppression de deux jours fériés. Dès à présent, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, notamment celles de la chimie et du commerce, prévoient de mobiliser le 10 septembre.

« Il y a de quoi être en colère, il faut des mobilisations, elles seront nombreuses comme celle du 10 septembre, et il y en aura d’autres », affirme Thomas Vacheron, secrétaire confédéral de la CGT. La fédération Mines-Energies de la CGT appelle à la grève à partir du 2 septembre. Force ouvrière a également annoncé un préavis de grève dès le 1er septembre, et une grève est envisagée dans certains hôpitaux parisien.

Quel écho chez les politiques ?

Quelques responsables politiques apportent leur soutien à l’appel du 10 septembre. Parmi eux, les députés Clémentine Autain et Alexis Corbière, tous deux affiliés au groupe Ecologiste et affiliés à La France Insoumise, signent une tribune appelant à faire de cette date « le début de la lutte » pour une vie digne et heureuse.

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, s’est déclaré en accord avec les « motifs de cette action » tout en insistant sur l’importance de l’indépendance du mouvement. « On suit, on regarde ce qui se passe sur les réseaux, on est vigilants », précise un député du parti socialiste, Arthur Delaporte, à l’AFP. « Quand on appelle à rejoindre un mouvement, c’est dans le cadre d’une intersyndicale ; ce n’est pas le cas ici. »

Du côté de l’extrême droite, la députée RN Edwige Diaz souligne que son parti ne s’improvise pas instigateur de manifestations, tout en reconnaissant la détresse de certains Français.

source:https://www.20minutes.fr/societe/greve/4168008-20250814-actions-greve-syndicats-appel-tout-bloquer-10-septembre-prend-ampleur-reseaux?at_medium=display&at_campaign=149

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