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Ce week-end à Dubaï, une trentaine de femmes passionnées de supercars se sont réunies pour participer à un rallye à travers les Émirats Arabes Unis. Ces femmes, issues de divers horizons — ingénieures, entrepreneures ou encore femmes au foyer — partagent toutes une même passion : les supercars.
Arabian Gazelles : un club féminin pionnier au Moyen-Orient
L’événement a été organisé par Arabian Gazelles, le premier club 100 % féminin de propriétaires de supercars au Moyen-Orient. Fondé il y a huit ans par Hanan Mazouzi Sobati, ce club a pour objectif d’offrir aux femmes une place dans l’univers automobile, traditionnellement dominé par les hommes.
« C’est vraiment le fruit d’une immense frustration… Les femmes étaient ignorées dans ce milieu, je me suis dit que quelqu’un devait agir pour intégrer davantage de femmes et faire évoluer les mentalités », explique Hanan Mazouzi Sobati au volant de sa Lamborghini sur la route de Fujairah.
Une passion automobile ancrée dès l’enfance
La passion d’Hanan pour les voitures remonte aussi loin qu’elle s’en souvienne. Alors que les enfants de son âge regardaient des dessins animés, elle, suivait assidûment la Formule 1. Cette passion pour les supercars est devenue le moteur d’une mission plus large : changer les perceptions sur la place des femmes dans le monde automobile.
Elle constate que ce sont majoritairement les hommes qui étaient invités aux événements automobiles, et que lorsqu’elle a lancé Arabian Gazelles, elle était souvent la seule femme présente. Parfois, c’est elle qui assistait aux événements à la place de son mari, malgré le fait que ce dernier ne soit pas un passionné de supercars.
Briser les stéréotypes et faire évoluer les mentalités
Au début, les marques étaient hésitantes à soutenir un club automobile exclusivement féminin. « Nous voulons que les gens arrêtent de penser qu’il y a forcément un homme derrière chaque femme au volant d’une supercar : un mari, un compagnon, un sponsor », déclare Hanan Mazouzi Sobati.
Malgré ces obstacles, les mentalités évoluent progressivement. Lors du récent rallye Arabian Gazelles, les participantes ont même été invitées par BMW à tester des voitures sur circuit, une reconnaissance importante de la part d’un grand constructeur.
Une affirmation de liberté et d’indépendance
« Nous n’avons pas besoin d’autorisation pour conduire, ni pour choisir nos voitures. Nous n’avons pas besoin d’autorisation pour avoir cette passion », affirme la fondatrice. « Nous n’attendons pas qu’on nous offre une place à la table ; si elle n’existe pas, nous la créons et nous nous asseyons toutes ensemble. »